[SUÈDE] Lars Gerson veut finir en apothéose en qualifiant son équipe pour l’Europa League. Mais pas sûr qu’il soit encore à Norrköping l’année prochaine.
Vous commencez à avoir l’expérience des saisons qui se jouent sur 90 minutes, même si cela a à chaque fois été malheureux…
On a reçu cette chance à laquelle on ne croyait plus parce que les autres n’ont pas gagné leurs matches. Du coup, on ne serait pas trop déçus de ne pas y parvenir. La déception, on l’avait il y a un mois, d’autant qu’on n’a pas joué le football que l’on voulait. Mais c’est vrai qu’on commence à avoir l’habitude de ces matches. Il y a deux ans, on pouvait faire champion, mais on a fini à un point de l’AIK parce qu’ils n’ont pas craqué. Avec 65 points, normalement, tu es champion. Là non. Et puis, la saison passée, Djurgarden est venu gagner chez nous alors qu’on pouvait encore devenir européens. On verra bien, cette saison, si c’est possible.
Quelles sont vos chances ?
Eh bien, Häcken (NDLR : qui devance Norrköping de deux points) va devoir aller affronter Kalmar qui a encore besoin d’un point. Normalement, ce n’est pas trop dur de jouer là-bas, mais Häcken joue sur synthétique, alors que Kalmar a un terrain en herbe. Cela peut jouer.
Une qualification européenne, au temps du Covid et avec l’absence des spectateurs, est-ce crucial pour l’IFK ?
L’Europe était quand même un des objectifs de notre saison et oui, ce serait intéressant. Mais avec Malmö, on est l’un des clubs suédois les mieux gérés. On a très bien vendu quelques joueurs cet été et ils le font bien ici.
Il y aura quand même une fête en cas de qualification ?
S’il y a fête, elle sera très calme. De toute façon, on n’a pas le droit de se réunir à plus de huit personnes.
Un de vos coéquipiers s’est déjà teint les cheveux en rose…
(Il rit) Oui mais moi je ne ferai pas ça. Je ne ferai jamais ça.
Pour vous, la fête ne sera-t-elle pas liée à la prolongation de votre contrat ?
Mon contrat expire fin décembre. Je dois parler la semaine prochaine avec mon coach. Je suis ouvert à l’idée de rester, mais puisqu’ils ne m’ont rien dit jusqu’à présent, je dois voir.
C’est un mauvais signe ?
La dernière fois, ils voulaient me prolonger et on en avait parlé bien avant. Là, on va être obligés de bien parler. Le coach et moi, on se connaît bien et je ne veux pas refaire une saison de plus comme ça. C’est important à mes yeux, parce que cela fait deux ans que je passe à une position où je ne suis pas à 100% et où je ne fais que me battre pour l’équipe. Je ne suis plus très jeune, mais je suis toujours ouvert à l’idée de découvrir un autre championnat.
Entretien avec Julien Mollereau