Teddy Riner n’aura pas réussi son pari : battu en quart de finale, le judoka a échoué à décrocher un troisième titre consécutif de champion olympique, dans le berceau de son sport, vendredi à Tokyo.
Dans un combat qu’il semblait maîtriser face au n°1 mondial, le russe Tamerlan Bashaev, Riner a été contré dans la prolongation et battu sur waza-ari.
Vainqueur plus tard de son combat pour la troisième place face au Japonais Hisayoshi Harasawa, il a toutefois pris la médaille de bronze. Mais le bronze, même olympique, ce n’est pas ce qui guide le double champion olympique des + 100 kg (2012, 2016). Il n’y avait pas de meilleur endroit que le Nippon Budokan, le temple du judo japonais, pour entrer dans la légende. Car c’est bien à un exploit que s’attaquait le Français de 32 ans.
Blessure au genou
Dans l’histoire, un seul autre judoka, le Japonais Tadahiro Nomura, a réussi à devenir triple champion olympique. C’était dans la catégorie des moins de 60 kg, en 2000, 2004 et 2008. Ce vendredi, Nomura est assuré de rester unique pendant encore quelques années.
Pour Riner, la tâche s’annonçait complexe, car le géant s’avançait dans l’incertitude, en raison d’une blessure contractée il y a cinq mois au ligament croisé du genou gauche, une blessure seulement révélée récemment. « Bien sûr, de temps en temps, (mon genou) me fait mal, mais ça ne m’empêche pas de m’entraîner, d’aller au bout de moi-même », confiait-il.
De son côté, Romane Dicko a elle aussi remporté vendredi la médaille de bronze dans la catégorie des +78 kg en battant par ippon en un peu plus d’une minute la Turque Kayra Sayit. Dicko, 21 ans, deux fois championne d’Europe en 2018 et 2020, apporte à l’équipe de France de judo sa sixième médaille depuis le début des Jeux. Il s’agit de la douzième en tout pour la délégation française.
LQ/AFP