L’Equatorien Richard Carapaz a décroché samedi l’or du cyclisme sur route aux Jeux olympiques de Tokyo en devançant le Belge Wout van Aert et Slovène Tadej Pogacar au bout d’une course montagneuse de 234 km.
L’ancien vainqueur du Giro, troisième du Tour de France il y a moins d’une semaine, a franchi seul la ligne d’arrivée après s’être détaché dans le final d’un groupe de 12 coureurs. Van Aert a pris la médaille d’argent en devançant au sprint Pogacar dans le groupe des poursuivants.
Ce podium royal, avec trois des meilleurs coureurs du monde, couronne une course d’hommes forts qui a beaucoup ressemblé à une étape de montagne du Tour de France.
Privé de cérémonie d’ouverture et des épreuves à Tokyo, le public japonais, autorisé à venir sous certaines conditions dans cette région du Japon, s’était donné rendez-vous sur le bord de la route samedi. Des milliers des personnes ont encouragé les coureurs sur les 234 km entre Saitama (au nord-est de Tokyo) et l’arrivée sur le circuit automobile du Mont Fuji, dont les tribunes étaient quasi-pleines.
La course s’est décantée comme prévu dans le terrible col de Mikuni: 10 km à 10,6% de moyenne avec des passages à 20%.
Dès les premiers forts pourcentage, Pogacar, 22 ans, a placé une attaque, faisant exploser définitivement le peloton. Il s’est d’abord détaché, accompagné du grand espoir américain de 23 ans Brandon McNulty, et du Canadien Michael Woods.
Mais le trio a ensuite été repris par un groupe de sept hommes, qui ont franchi ensemble le sommet.
Attaque à deux
Dans le final accidenté, qui débouchait sur le circuit automobile du Mont Fuji (jadis utilisé par la F1), Carapaz s’est extrait du petit peloton avec McNulty.
Puis il a placé une attaque décisive qui laissé sur place l’Américain. Derrière, ses poursuivants ont tergiversé, laissant Wout van Aert mener seul la poursuite. Il a franchi la ligne avec plus d’une minute d’avance.
Fils d’agriculteur des hauts plateaux andins, Carapaz avait offert en 2019 la première très grande victoire internationale à son pays, l’Equateur, en remportant le Giro d’Italie.
Le cyclisme «est un sport qui existe à peine dans mon pays», avait dit à l’époque ce gabarit léger (1,70 m, 62 kg), que son physique et ses qualités de grimpeurs plaçaient logiquement parmi les favoris des Jeux.
Le Luxembourgeois Kevin Geniets a pris la 37e place, dans un groupe placé à 10’12 », en compagnie du Belge Remco Evenepoel. Kevin Geniets a été lâché à environ 35 kilomètres de l’arrivée dans la principale difficulté du parcours. Michel Ries, quant à lui, termine à la 73e place, à 16’20 ».
(AFP/LQ)