Près de 3,25 millions de billets ont été vendus pour les JO de Paris à l’issue d’une première phase de vente lancée il y a plus d’un mois, un « succès » selon Tony Estanguet, qui a de nouveau défendu jeudi sa politique tarifaire, après une polémique sur les prix jugés excessifs par certains.
Cette première phase mettait en vente par packs de trois billets minimum (30 maximum) près d’un tiers des 10,5 millions de billets des Jeux olympiques de 2024. Sur ces 3,25 millions de billets, près de 13 % ont été vendus à 24 euros, 70 % à moins de 100 euros et 4,5 % à plus de 200 euros, ont détaillé les organisateurs.
« Cela donne une bonne idée de la répartition », a estimé jeudi Tony Estanguet, le patron du comité d’organisation des JO de Paris (Cojo). Les acheteurs sont aux deux tiers des Français, a-t-il précisé, ajoutant que 158 nations au total étaient représentées parmi les acquéreurs.
Peu après le lancement de cette première phase, le 15 février dernier, des critiques étaient apparues notamment sur les réseaux sociaux concernant les prix jugés parfois prohibitifs de certaines places, comme ces billets à 690 euros pour des éliminatoires en athlétisme par exemple.
Cette vague de crispation, faisant vaciller l’objectif de « Jeux populaires » affiché par les organisateurs, les avait contraints à se justifier, rappelant qu’un million de billets à 24 euros seraient au final proposés au public, et cinq millions à 50 euros et moins.
Le sujet a même atterri mercredi au Sénat lors de la séance des questions au gouvernement. La ministre des Sports et des JO, Amélie Oudéa-Castéra, interpellée sur la question de ces tarifs jugés excessifs, a redit qu’elle était attentive à « l’accessibilité » des billets.
«Générer des revenus et assurer une fête populaire»
« Il y a une telle attente, un tel engouement, que de toute manière on ne pourra pas satisfaire tout le monde. On en est désolé », a encore assuré Tony Estanguet. « On en est désolé. Mais de là à dire que c’est un échec, là non, on ne peut pas », a-t-il embrayé. « On a vendu un tiers de nos billets en trois semaines, c’est un énorme engouement. C’est un vrai succès », a-t-il appuyé.
La deuxième phase de vente de billets, à l’unité cette fois, va débuter à partir du 15 mars, avec un nouveau tirage au sort. Cette fois, 1,5 million de billets seront mis en vente. Les billets pour la cérémonie d’ouverture inédite sur la Seine – avec des tickets variant de 90 euros à 2 700 euros -, vont être notamment mis en vente, tout comme les accès à la cérémonie de clôture.
« Les plus grandes finales, les moments les plus demandés vont arriver là à la vente », a assuré Tony Estanguet. Les prix pour les finales de certains sports oscilleront entre 50 euros et 160 euros pour les finales de breaking par exemple, ou encore entre 95 et 980 euros pour les finales de basket.
« On a des enjeux difficilement compatibles, à la fois de générer des revenus (…) et d’un autre de s’assurer que ce soit une fête populaire », a reconnu le patron du comité d’organisation.
Les recettes de billetterie prévues doivent rapporter près de 1,4 milliard d’euros, – hospitalités (packages haut de gamme) comprises -, sur un budget global de 4,4 milliards d’euros, soit le tiers du budget du Comité d’organisation.
Encore un truc qjui va coûter un pognon de dingue!