Les Françaises, seules invaincues, ont pulvérisé la Suède vendredi en demi-finale (37-28) pour affronter leur ennemies héréditaires norvégiennes, dimanche.
Les Françaises tenteront de décrocher une troisième étoile, vingt ans après la première, dimanche contre la Norvège tenante du titre. Un rendez-vous en forme de revanche pour les deux nations, qui dominent le handball féminin depuis dix ans. Pour les Bleues, battues en finale du Mondial-2021 par les Norvégiennes (29-22), et pour ces dernières, dominées par la France dimanche dernier, devant leur public à Trondheim en clôture du tour principal (24-23).
Une victoire référence pour les joueuses d’Olivier Krumbholz, qui attendent cependant encore un succès face à la meilleure nation mondiale, également son bourreau en demi-finale de l’Euro-2022 (28-20). Mais l’équipe de France semble avoir progressé depuis un an et se présentera dimanche, pour conquérir un troisième titre mondial (après 2003 et 2017), avec la confiance accumulée au fil d’un parcours sans faute (huit succès), poursuivi par une démonstration vendredi.
Les Bleues n’ont fait qu’une bouchée des Suédoises, contre qui elles n’ont plus perdu depuis neuf ans et complètement passées à côté de leur début de match (13-3, 18e, 19-11 à la mi-temps), malgré un rapproché scandinave en début de seconde période (20-15), rapidement annihilé (26-18, 40e). Un écart creusé grâce à une défense bien en place, parfaitement cornaquée par Pauletta Foppa et Tamara Horacek, derrière qui Laura Glauser a livré un récital, arrêtant 80 % des tirs adverses pendant les vingt premières minutes (8). Elle a terminé avec 36 % d’arrêts (12/33) avant de céder sa place en fin de rencontre à Hatadou Sako.
La Norvège in extremis
Mais les Bleues ont avant tout brillé par leur collectif, huilé en défense pour fermer les portes aux Suédoises, réduites à tenter des tirs lointains, leur vedette et capitaine Jamina Roberts en tête (3/8).
En finale, elles retrouveront la Norvège, qui s’est qualifiée grâce à un but de Henny Reistad à la dernière seconde de la prolongation contre le Danemark (29-28), crucifié devant son public à Herning. L’arrière gauche (15 buts sur 17 tentatives) s’est élevée à plus de 10 mètres du but au-dessus de la défense danoise pour décocher un missile qui a pris à contrepied la gardienne Altea Reinhardt.
Cruel pour les Danoises, déjà battues par les Norvégiennes en finale de l’Euro-2022 (27-25) et qui avaient arraché l’égalisation grâce à un penalty transformé par la Messine Kristina Jorgensen à 4 secondes de la fin (23-23). Elles menaient de cinq longueurs à la pause (14-9), avant de voir la Norvège grignoter son retard, puis prendre l’avantage à 50 secondes de la sirène grâce à un but de Sanna Solberg-Isaksen (23-22).