Dépossédées de leur titre de championnes de France la saison passée, les handballeuses de Metz sont prêtes à récupérer leur bien face à Brest, jeudi et dimanche, pour un remake de la finale 2021 de toute beauté.
Comme leurs devancières l’avaient fait en 2004, les Messines ont bouclé la saison régulière 2021/22 avec que des victoires au compteur. Deux différences toutefois entre les deux parcours séparés de 18 ans: à l’époque, les Dragonnes d’Isabelle Wendling, Nina Kanto ou Melinda Jacques-Szabo, avaient validé le titre de championnes de France après 22 victoires.
Cette année, les joueuses d’Emmanuel Mayonnade se sont imposées à 26 reprises, puisque la Ligue féminine est passée en 2020 à 14 clubs, et pourtant, il va encore falloir passer par deux derniers matches pour permettre à Metz de soulever une 24e fois le trophée national.
Et les compteurs sont remis à zéro face à Brest, même si la dernière confrontation entre les deux équipes remonte à deux semaines et avait tourné à la démonstration défensive des Mosellanes, qui n’avaient encaissé que 12 buts à Brest, étouffant l’attaque bretonne (deux buts inscrits en seconde période).
L’ancienne capitaine Grâce Zaadi, qui a passé dix années sur les rives de la Moselle (trois au centre de formation et sept chez les pros), est revenue pour finir la saison, obtenant un prêt jusqu’à la fin de la saison de son club russe de Rostov, exclu des compétitions européennes après l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe en Ukraine.
Enchaînement royal pour Metz
Avec Zaadi, mais aussi les internationales françaises Méline Nocandy, Chloé Valentini, Orlane Kanor, Sarah Bouktit ou Astride N’Gouan, Metz aura l’avantage de recevoir le match retour devant son public des Arènes.
Il y a un an, ce sont les Brestoises de Laurent Bezeau qui s’avançaient en favorites. Elles avaient renversé un handicap de sept buts après le match aller (31-24 pour Metz) pour s’imposer sur le même écart à domicile (29-22) et célébrer un premier titre grâce pour deux buts de plus inscrits à l’extérieur.
Depuis, la Slovène Ana Gros et la Suédoise Isabelle Gullden, deux joueuses majeures du BBH, sont parties vers la Russie (CSKA Moscou) et la Norvège (Kristiansand), alors que Pablo Morel à pris la succession de Bezeau.
Avec un effectif en reconstruction, Brest a assuré l’essentiel, à savoir la qualification pour la prochaine Ligue des champions grâce à sa deuxième place, et aborde cette finale sans pression, avec une équipe privée de la Polonaise Monika Kobylinska sur le côté droit de la base arrière.
Cette finale aller de la Ligue féminine lance un enchaînement royal pour Metz, qui disputera dimanche la finale retour dans ses Arènes. Les Messines prendront ensuite la direction de Budapest pour un deuxième Final 4 de la Ligue des champions (après la quatrième place de 2019) les 4 et 5 juin, et pour finir la finale de la Coupe de France à Paris le 11 juin contre Besançon.