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Handball : les Françaises peuvent avoir des regrets


Après une bonne première période, les Françaises n’ont pas trouvé suffisamment de solutions en seconde pour espérer dominer la formation norvégienne. 

Après avoir dominé pendant près d’une demi-heure, les Françaises se sont effondrées contre la Norvège (22-29), mais rentrent avec une nouvelle médaille autour du cou.

L’occasion de marquer encore un peu plus l’histoire de leur sport était belle pour les coéquipières de Coralie Lassource. Elles avaient la possibilité de réaliser un très rare doublé international en l’espace d’un peu plus de quatre mois, après avoir conquis l’or olympique à Tokyo en battant la Russie en finale.

Mais pour imiter les Danoises (1996) et les Norvégiennes (2008), les seules qui sont parvenues à un tel exploit par la passé (à l’époque, il s’agissait d’un doublé JO-Euro), il leur faudra malheureusement retenter leur chance une autre fois.

Le scenario de la finale va laisser des regrets éternels aux joueuses d’Olivier Krumbholz, car elles ont réalisé une première partie de match quasiment parfaite. Quasiment seulement, parce qu’après avoir mené 16-10 (28e), elles ont cafouillé leur fin de mi-temps : une exclusion temporaire pour Méline Nocandy, une faute de changement pour Lucie Granier, un temps mort posé alors que Laura Flippes partait inscrire le 17-10 et une grosse faute d’Estelle Nze Minko.

J’espère que dans quelques jours on se rappellera du chemin parcouru

Ces erreurs ont permis à la Norvège de reprendre espoir (16-12, 30e). Et le retour des vestiaires a été fatal aux Bleues, qui ont encaissé un 7-2 impossible à renverser. Terminer un tournoi sur un revers laisse toujours un goût d’inachevé, alors que l’or semblait à portée de main.

La défaite contre la Norvège ne doit cependant pas faire oublier l’extraordinaire série des Françaises ces dernières années. «Il y a eu deux matches, estime Olivier Krumbholz, le sélectionneur des Bleues. Une première mi-temps très solide de notre part et malgré un avantage de nombre au retour des vestiaires, car on commence à une de plus, on n’est pas dedans, elles reviennent très vite et on galère tout le long du match. On est très déçus, mais on a raté notre match. C’est la plus mauvaise mi-temps que l’on fait de toute la compétition. On fait un super parcours malgré tout. J’espère que dans quelques jours, on se rappellera du chemin parcouru.»

Mis à part le raté du Mondial-2019 au Japon (élimination dès le 1er tour), les joueuses d’Olivier Krumbholz ont toujours atteint le dernier carré depuis les Jeux de Rio en 2016. Elles ont ramené sept médailles sur huit possibles, se sont hissées six fois en finale et ont décroché trois titres (Mondial-2017, Euro-2018 et Jeux de Tokyo en 2021).

Même les «Experts», leurs homologues masculins qui ont dominé la planète masculine hand de 2008 à 2017, n’avaient pas connu une telle régularité. La bande à Nikola Karabatic n’étaient montés «que» sur six podiums, toutefois tous en or, lors des huit premières compétitions de leur règne absolu.

Avec douze des seize championnes olympiques (Amandine Leynaud, Alexandra Lacrabère et Blandine Dancette sont parties à la retraite, Pauline Coatanea n’a pas été retenue), les Bleues sont arrivées en Espagne sans craindre de trou générationnel. Lors de ce Mondial, elles auront quasiment réussi un sans-faute. Excepté les trente dernières minutes.

Les Danoises en bronze

Les Danoises ont remporté le match pour la troisième place contre l’Espagne, vice-championne du monde en 2019, 35 à 28 hier en milieu d’après-midi à Granollers (Espagne), décrochant leur première médaille internationale depuis le bronze du Mondial-2013.

Battues sur le fil en demi-finales par la France (23-22), les joueuses de Jesper Jensen sont parvenues à se remobiliser pour arracher un podium qu’elles avaient raté l’an passé, dans un match pour le bronze perdu contre la Croatie à l’Euro-2020, à domicile à Herning.

LQ avec AFP