Quatre mois après leur titre olympique en France, les Norvégiennes ont réalisé le doublé en remportant leur dixième titre de championnes d’Europe, dimanche à Vienne, face au Danemark (31-23).
Grandes favorites à leur propre succession, elles qui avaient déjà été titrées en 2020 et 2022, les joueuses de Thorir Heigeirsson, pour sa dernière compétition à la tête de la sélection, ont fait respecter leur statut et salué comme il se doit leur entraîneur islandais. Chaudement applaudi par l’ensemble de la Wiener Stadthalle de Vienne à l’issue de la rencontre, Heigeirsson, qui a passé 15 années à la tête de la Norvège, a réalisé une révérence devant les supporters avant d’être porté en triomphe par l’ensemble de ses joueuses.
Comme il y a deux ans en Slovénie dans cette même compétition, les Norvégiennes ont dominé les Danoises, médaillées de bronze aux Jeux et qui avaient réalisé un petit exploit en écartant les Françaises dans le dernier carré (24-22).
Anna Kristensen à 9/37
Les coéquipières de la gardienne Anna Kristensen, étincelante durant cet Euro et à 24 % hier (à 9/37), n’auront tenu que pendant une période (menées 13-12 à la pause) en menant une bonne partie de celle-ci, avant de laisser leurs redoutables adversaires s’échapper, grâce notamment à Henny Reistad et ses huit réalisations (8/12) ou encore l’ailière Emilie Hovden (6/7).
Le Danemark, qui n’a plus remporté l’Euro depuis 2002, reste également désormais sur six défaites face à son adversaire du soir, qui l’a également battu durant le tour principal de cet Euro (27-24) et plus tôt dans l’année aux Jeux de Paris en demi-finale (25-21). Les Norvégiennes ont, quant à elles, réalisé le parcours parfait : neuf victoires en neuf rencontres. Et un trophée bien mérité.
La France termine quatrième
Ce sera la pire place pour terminer. Comme en 2022 en Slovénie, les Bleues n’ont pas su se relever de leur défaite en demi-finale de l’Euro et ont chuté hier dans le match pour le bronze, battues par la Hongrie (25-24). Il n’y aura ni sourire sur les visages, ni de médaille autour du cou des Françaises, au moment de quitter la Wiener Stadthalle de Vienne. Comme il y a deux ans.
En 2022 en Slovénie dans cette même compétition, les Bleues s’étaient déjà effondrées contre la Norvège en demi-finale avant d’être piégées par le Monténégro. Cette fois encore, le match pour la troisième place restera un douloureux souvenir, venu clore dans les larmes un parcours longtemps impeccable, avec sept victoires en autant de rencontres avant le dernier carré.
«Ça fait chier», a très honnêtement répondu l’ailière Lucie Granier, «car on y a cru, car on n’était pas loin et que ça se joue à pas grand-chose, à des détails», a continué la joueuse de 25 ans.