« La saison 2019/2020 de sports professionnels, notamment celle de football, ne pourra pas reprendre », a annoncé le Premier ministre Édouard Philippe, mardi dans un discours à l’Assemblée nationale, douchant les espoirs des différents championnats interrompus depuis mi-mars en raison de la pandémie.
« Pour donner aux organisateurs d’évènements de la visibilité, je veux préciser que les grandes manifestations sportives (…), tous les évènements qui regroupent plus de 5 000 participants et font à ce titre l’objet d’une déclaration en préfecture et doivent être organisés longtemps à l’avance, ne pourront se tenir avant le mois de septembre », a-t-il également déclaré devant les députés.
La décision de l’UEFA de décaler l’Euro-2020 à l’été 2021 avait offert de nouvelles possibilités au calendrier pour que les championnats de foot s’achèvent, une fois éloignée les risques sanitaires liée à la pandémie de coronavirus qui a mis le football à l’arrêt fin mars. Mais l’hypothèse privilégiée par la Ligue de football professionnel (LFP), à savoir reprendre la Ligue 1 le 17 juin à huis clos, et la terminer le 25 juillet, semble dorénavant très compromise par les annonces du Premier ministre.
Ce scénario présentait l’avantage de laisser aux joueurs au moins quatre semaines de préparation physique, le temps minimal estimé par les spécialistes, en cas de reprise de l’entraînement durant la semaine du 11 mai. Il collait aussi aux souhaits de l’UEFA qui espère voir les championnats nationaux aller à leur terme cet été, avant d’achever à son tour les compétitions européennes au mois d’août, au prix d’un calendrier chargé.
Ces annonces laissent également en suspens l’achèvement de la saison 2019/2020 du Top 14 de rugby prévue à la fin de l’été, et la tenue du Tour de France, reprogrammé du 29 août au 20 septembre. Pour les coureurs cyclistes, confinés comme les autres sportifs depuis le 17 mars, les annonces du Premier ministre ouvrent la voie à la reprise de l’entraînement individuel sur route.
AFP/LQ