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[Football] Virton s’attaque au président de la fédération belge


Le club a saisi l'autorité de la concurrence et le tribunal de première instance de Bruxelles. (archives Editpress/Gerard Jerry)

Il n’y a plus de football en Belgique mais on ne s’ennuie pas, loin de là. L’Excel fait feu de tout bois pour conserver sa licence pro.

Virton, privé de sa licence professionnelle et sans plus aucun recours sportif, s’est ainsi associé à une plainte émanant de Waasland-Beveren, de l’Antwerp et de Roland Duchâtelet. Et il a frappé fort en évoquant littéralement «de graves malversations à l’URBSFA (Union royale belge des sociétés de football association)».

L’objet du courroux du club gaumais a un nom : Mehdi Bayat. Le président de l’URBSFA cristallise toutes les tensions à l’heure actuelle, surtout chez ceux des clubs qui ont été recalés dans leurs démarches. «Le fait qu’une même et seule personne, Mehdi Bayat, puisse être tout à la fois CEO du Sporting de Charleroi, président de l’URBSFA, membre du conseil d’administration de la Pro League, en plus d’être le frère de l’agent archidominant du football belge» est plus qu’un souci explique le club propriété de Flavio Becca.

Le souci pour Virton tient au fait que rien n’interdit ce genre de cumul des mandats, mais c’est aussi ce que dénonce l’Excel. Que légalement, ce genre de choses puisse exister. C’est pour cela qu’il a déjà saisi l’autorité de la concurrence et le tribunal de première instance de Bruxelles pour dénoncer «une atteinte majeure aux principes fondamentaux de l’État de droit».

C’est que vendredi passé, une nouvelle tuile est tombée sur le coin de la tête de Virton. Le tribunal de l’entreprise de Liège en effet, une ordonnance de mise sous administration provisoire du club a été rendue. Sauf que le magistrat ayant rendu l’ordonnance serait, selon le club gaumais, le… premier substitut au sein du parquet provincial… de l’ACFF, l’aile francophone de l’URBSFA, l’un des administrateurs provisoires nommé étant l’associé d’un membre du parquet de l’URBSFA. La totale. L’Excelsior dénonce une manœuvre d’intimidation téléguidée par l’Union belge.

Autant dire qu’un cap a été franchi. Le club a choisi de se lancer dans une longue croisade pour ébranler un système qu’il estime pourri et qui met son avenir en péril. Pour les joueurs sous contrat, ça risque de durer avant d’être fixé sur l’avenir…

J. M.