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[Football] « Saint » Étienne Green, gardien prédestiné


Le n° 40 de l'ASSE vient de très loin... (Photo : AFP)

Prénom Étienne, nom Green (vert, en anglais), maillot de la même couleur : le troisième gardien de l’AS Saint-Étienne a un karma de fou, et a commencé sa carrière en Ligue 1 en arrêtant un penalty à Nîmes, à 20 ans, dimanche.

« C’est une fierté de faire mes débuts à l’AS Saint-Étienne, je suis au club depuis que j’ai 9 ans ça fait un bout de chemin », lance au micro de Canal Plus, dans un grand sourire à la Jacques Brel, le jeune gardien, qui débute aussi par une victoire précieuse dans le Gard (2-0), à laquelle il a largement contribué.

Le destin aussi a souri à ce jeune stéphanois, dont le nom résonnait comme une promesse. « Si, ça a un lien », révèle-t-il au sujet de son prénom. « Je suis né en Angleterre (NDLR : à Colchester), ma mère est française, mon père anglais, pour rappeler la France à ma mère ils ont décidé de m’appeler Étienne », comme le saint qui donne son nom à la capitale du Forez.

Le n° 40 vient en effet de très loin, il n’était pas programmé pour jouer cette saison. Quatrième dans la hiérarchie avant la mise à l’écart définitive de Stéphane Ruffier, il a « profité » des blessures de Jessy Moulin et de Stefan Bajic, qui avait disputé le match précédant, pour découvrir l’élite aux Costières.

 

« Ça va être dur de dormir » 

Le gamin a été bon en match, et brillant pour détourner le penalty de Renaud Ripart (87), le spécialiste des « Crocodiles ».

« Déjà, je suis un peu surpris qu’il y ait faute, pour moi je mets les mains sur le ballon », dit-il en préambule quand on lui demande de raconter son exploit.

Sinon, « on l’avait regardé à la vidéo, je savais que souvent il ouvrait le pied, j’ai décidé de partir à gauche et je l’ai sorti », poursuit Étienne Green, qui portait même une tenue verte, ses coéquipiers jouant en blanc dimanche après-midi.

« Ça va être dur de dormir », mais c’est un plaisir », lâche-t-il encore.

Toujours souriant, il a quitté la pelouse avec la bise et la caresse affectueuse du président Romeyer dans sa tignasse.

Parfait jusqu’au bout, le jeune gardien connaît même le nom du dernier gardien à avoir arrêté un penalty pour son premier match en L1 : « Mickaël Landreau? »

Oui, le gardien nantais avait 17 ans en 1996 quand il a arrêté celui du Bastiais Lubomir Moravcik, avec la colère de Furiani derrière lui. Si Saint-Étienne veille sur le jeune Green, aura-t-il une aussi belle carrière?

LQ/AFP