LIGUE DES CHAMPIONS Ce vendredi midi, le tirage au sort des barrages désignera Brest ou Monaco, pour les Lusitaniens. Qui ont le droit de penser fort aux huitièmes.
Que vaut Benfica? Jusqu’où Leandro Barreiro et ses coéquipiers peuvent-ils envisager d’aller dans cette Ligue des champions qui a vu beaucoup de cadors lutter jusqu’au bout pour valider leur présence en barrages? Ce sont peut-être ses résultats de la phase de groupe unique (très compliquée au vu de ses adversaires, dont six se sont qualifiés) qui donnent le renseignement le plus certain sur le niveau de l’actuel 2e de Primeira Liga : capable d’être battu à la maison par le Feyenoord (1-3) ou accroché par Bologne (0-0), le Benfica est allé battre la Juve (0-2) et Monaco (2-3) chez eux, a laminé l’Atlético Madrid (4-0), et fait trembler deux autres monstres, le Bayern et le FC Barcelone (défaites 1-0 et 4-5).
«Ils sont forts, résume Eric Veiga, qui a regardé le match contre les Turinois depuis Aves, mercredi. Il ne faut pas se fier à ce qu’ils montrent en championnat. Même contre nous, cela leur est arrivé : des fois, ils s’arrêtent de jouer.» Mais en Ligue des champions, une compétition dans laquelle l’Erpeldangeois Barreiro est en train de devenir un recours évident dans la dernière demi-heure, ce Benfica-là est costaud. Pas encore assez impressionnant pour faire peur (toute l’équipe de Brest a dit préférer tomber sur le club lisboète plutôt que sur le PSG, en barrages) au reste de l’Europe, qui ne s’imagine pas le voir aller beaucoup plus loin que les quarts de finale, mais assez convaincant pour que le Portugal commence à s’imaginer des choses.
Avoir la perspective de rencontrer les 11/12 et 18/19 février prochains soit un dangereux Petit Poucet (les Bretons) soit qu’une équipe monégasque déjà battue dans cette poule unique, laisse envisager un avenir, en tout cas. Verra-t-on «Leo» en 8es de finale de la C1? La suite le conduirait au Camp Nou pour rejouer le Barça ou à Anfield Road pour défier les Reds de Liverpool. C’est-à-dire les deux meilleures équipes européennes des six derniers mois. Ce serait alors une autre musique. Mais mercredi soir, en conférence de presse, c’est un Thiago Motta admiratif qui a posé son avis de coach de la Juve sur la performance benfiquiste : «Nous sommes tombés sur une équipe qui méritait de gagner. Benfica a mieux créé et mieux terminé». Avec un Barreiro à l’initiative sur le deuxième but et qui a clairement changé de monde.