Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Dotée du deuxième plus petit coefficient de l’édition 2022/2023 de Ligue Europa (6 120 points), juste derrière les Turcs de Trabzonspor (5 500), l’Union Saint-Gilloise a abordé en challenger chacun de ses duels dans la compétition la saison passée.
Cela ne l’a pas empêchée de taper l’Union Berlin, Braga et deux fois Malmö pour finir première de sa poule, de re-taper les Berlinois en huitièmes et de sortir avec les honneurs en quarts de finale face au Bayer Leverkusen (1-1, 1-4).
Si ce parcours a contribué à placer le club bruxellois sur la carte d’Europe du foot, il lui vaut aujourd’hui d’enfiler un costume de favori dans l’épreuve inédite pour lui, ce soir au Lotto Park d’Anderlecht (le stade Joseph-Marien de l’USG n’est pas homologué pour les rencontres continentales) : Toulouse, son premier adversaire lors de la 1re journée de la phase de groupes, retrouve la scène européenne quatorze ans après sa dernière expérience.
Sierro, plus chevronné que tout un club !
Des retrouvailles que les joueurs du TFC, vainqueurs de la Coupe de France en mai, abordent «avec appétit» pour espérer sortir d’une poule où la première place semble promise à Liverpool, et où «il faudra engranger des points contre Linz et l’Union Saint-Gilloise si on veut réussir à se qualifier», estime sans surprise le milieu de terrain de 27 ans, promu capitaine par Carles Martinez Novell, le nouvel entraîneur des Violets.
Avec appétit et espoir, mais sans grands repères : seul le Suisse Vincent Sierro a déjà goûté à l’Europe, principalement avec les Young Boys de Berne, où il a évolué trois saisons et demie (2019-janvier 2023) et côtoyé Christopher Martins durant deux saisons et demie, jusqu’au départ du Roude Léiw pour le Spartak Moscou en janvier 2023.
Du haut de sa trentaine de matchs dans les différentes compétitions continentales, dont plusieurs en phase de poules de Ligue des champions à l’automne 2021 (Manchester United, Atalanta, Villarreal) aux côtés de «Kiki», Sierro compile même plus de rencontres européennes que… le TFC, qui n’en compte que 24 !
Deuxième joueur le plus âgé derrière le latéral droit Desler (28 ans), Sierro parlera «à ceux qui en ont besoin, mais quand tu découvres un nouvel univers, tu t’y jettes à 200 %», affirme ce polyglotte apprécié d’un vestiaire où se côtoient pas moins de 18 nationalités différentes.
Ils ont accroché l’OM et le PSG
Si le TFC, qui possède la plus jeune équipe d’Europe (24,3 ans de moyenne d’âge) devant les Anglais de Burnley (24,4) et d’Arsenal (24,6), manquera «un peu d’expérience», le Suisse ne s’inquiète pas pour autant car «tous les footballeurs rêvent de ces matchs qui ont une saveur particulière : ça décuple les forces». L’USG en sait quelque chose.
Les différences justement ? «C’est surtout ce qui est autour : tu vas dans un autre pays, tu y arrives la veille, ça casse la routine.» «On va entendre la musique de l’Europa League en direct alors qu’on l’entend habituellement dans nos canapés respectifs», rajoute-t-il dans un sourire.
Et en écho à son président Damien Comolli, qui après le tirage au sort avait annoncé que «l’objectif (était) de se qualifier», le milieu ne se dérobe pas : «On se l’était déjà dit entre nous dans le vestiaire : on y va avec appétit.» «Content» du point pris à Marseille dimanche (0-0), qui s’ajoute à celui pris à domicile face au PSG fin août (1-1), le capitaine du «Téfécé» sait ses coéquipiers «capables de tout donner quand la montagne s’élève». Ça ne vous rappelle personne ?
