Les Etats-Unis, doubles tenants du titre, ont concédé le nul contre les Pays-Bas (1-1), jeudi à Wellington, dans le choc de la phase de groupes d’un Mondial féminin qui semble plus ouvert que jamais.
Depuis son coup d’envoi, la compétition reine, la première à 32 nations, a montré que l’écart se réduisait entre les équipes participantes, et la toute puissante Team USA n’échappe pas au constat. Les Américaines ont abandonné leur série record de treize victoires consécutives en Coupe du monde, face aux Néerlandaises qu’elles avaient battues lors de la finale de l’édition 2019 (2-0).
Elles doivent se contenter d’un point, un moindre mal après le match qui les a vu trembler suite à l’ouverture du score par Jill Roord (17e). C’est la première fois que les Américaines étaient menées dans un Mondial depuis 2011 ! La capitaine Lindsey Horan a égalisé sur corner (62e), au cours d’une seconde période plus maîtrisée, mais pauvre en occasions nettes. « C’est un résultat juste », a résumé Roord.
Le Portugal mardi
Les deux équipes, qui se partagent la tête du groupe E avec quatre points chacune, gardent la main en vue de la qualification pour la suite du tournoi.
Grâce à une meilleure différence de buts, les coéquipières de Megan Rapinoe, remplaçante, occupent temporairement la première place, qui peut leur éviter un potentiel huitième de finale dangereux face à la Suède. Elles affronteront le Portugal, mardi lors de la dernière journée, pour composter leur billet. Les Pays-Bas joueront contre le Vietnam au même moment.
Les Oranje, déjà privées de leur meilleure buteuse Vivianne Miedema, blessée, pour la compétition, garderont un oeil sur leur défenseure Stefanie van der Gragt, remplacée à la mi-temps sur conseil du médecin.
Capitaine Horan à la rescousse
Les Etats-Unis, dont plus de la moitié des joueuses découvrent la compétition, ont longtemps pâti de leur manque de vécu face à des adversaires mieux rodées. En quête d’un succès fondateur, la nouvelle génération incarnée par l’attaquante star Sophia Smith a alterné des moments de fulgurance et de flottement.
« Cette équipe n’est pas seulement jeune, elle est nouvelle, elle n’a pas passé beaucoup de minutes ensemble », a rappelé le sélectionneur Vlatko Andonovski. « On va s’améliorer de match en match. On sera aussi beaucoup plus efficace à l’avenir », a-t-il promis.
Elles ont craqué sur leur premier tir concédé du tournoi, une belle frappe croisée à l’entrée de la surface de la milieu de Manchester City, Roord. A court de solutions collectives, Team USA a trouvé la parade sur un coup de pied arrêté, orchestré par deux rescapées du titre de 2019. Le corner de Rose Lavelle a trouvé la tête de la capitaine Horan, pour une égalisation qui a concrétisé l’ascendant physique des Américaines.
Une autre cadre, l’attaquante Alex Morgan, a cru donner l’avantage aux Américaines, mais son but a été annulé pour hors-jeu (66e). Trinity Rodman a gâché ensuite la meilleure occasion américaine, en croisant trop sa frappe (81e).