À nouveau sous les projecteurs de la C1, à 27 ans, l’attaquant colombien du Sporting Portugal retrouve ce soir Marseille, où il ne s’est pas imposé en 2022/2023, à l’occasion de la 3e journée.
Avec l’argent de la vente de Viktor Gyökeres, Suédois prolifique qui s’est envolé pour Arsenal contre 76 millions d’euros (bonus compris), le Sporting Portugal a pu s’acheter deux avant-centres cet été : l’un venu de D2 espagnole, Luis Suarez, recruté cet été à Almeria pour un montant de 22,2 millions d’euros, et son concurrent grec Fotis Ioannidis (Panathinaïkos) pour 22 millions.
Les deux nouvelles recrues sont ainsi entrées directement dans le Top-4 des plus gros investissements du Sporting, derrière l’Uruguayen Manuel Ugarte (24,5 millions d’euros) et …Gyökeres (24). Mais c’est bien le seul Colombien qui s’est imposé en pointe dans l’équipe type de l’entraîneur portugais, Rui Borges.
Suarez présentait un bilan impressionnant de 41 buts et 13 passes décisives en 79 matches avec Almeria. Et il a poursuivi sur sa lancée puisque depuis son arrivée à Lisbonne, il compte déjà sept réalisations et deux passes décisives en 12 rencontres, soit des débuts encore plus prometteurs que ceux de Gyökeres en son temps.
Au moment de signer avec le Sporting un contrat assorti d’une clause de départ de 80 millions d’euros, l’attaquant au parcours tortueux (en trois ans, entre 2017 et 2020, il n’a pas disputé le moindre match avec Watford, qui l’a prêté à Valladolid, Tarragone et Saragosse) avait exhibé son tatouage à l’épaule gauche : un lion, qui est aussi le symbole du club lisboète.
À l’OM, il manquait encore de maturité
«Je m’identifie à cet animal à cause de sa personnalité et de son caractère, de la ténacité avec laquelle il protège son clan», avait-il alors expliqué. De la ténacité, il lui en a fallu, car comme celle de Gyökeres, la carrière de Suarez a connu une envolée plutôt tardive. Et un bref passage à Marseille, aux airs de faux départ, lors de la saison 2022/2023, a pu y contribuer.
S’il n’a pas démérité au plan purement sportif, avec trois buts en 11 morceaux de matches entre août et début décembre 2022, son adaptation hors terrain a été plus compliquée, notamment en raison d’un cambriolage dont lui et sa famille ont été victimes. À l’OM, qui était allé le chercher à Grenade pour 10 millions d’euros, on a également rapidement pointé un manque de maturité et préféré son rival chilien Alexis Sanchez.
«Je n’étais pas prêt à 100 % pour sortir de ma zone de confort, et j’ai payé la facture», a-t-il récemment reconnu auprès du média de son pays Gol Caracol. Le quotidien sportif portugais Record assurait donc hier que Suarez a «des comptes à régler» avec le club phocéen, qui rend justement visite au Sporting ce soir à l’occasion de la 3e journée de Ligue des champions. Une épreuve que le Colombien n’avait plus disputée depuis son passage… à Marseille.