Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
À la recherche de son lustre passé, Metz retrouve la Ligue 1 avec des ambitions modestes, misant tout sur la formation pour assurer sa pérennité parmi l’élite.
Après une présence continue en L1 de 1967 à 2002, le club lorrain est vite retombé dans l’anonymat avant une 2ᵉ place en L2 la saison dernière qui lui a permis de relever la tête, bien aidé toutefois par la défaite sur tapis vert de Bordeaux à la suite des incidents du match contre Rodez lors de la dernière journée.
Pas question donc de fanfaronner pour les dirigeants, conscients de la difficulté qui les attend au sein d’une L1 réduite à 18 clubs.
« Le travail en profondeur sur la formation et la post-formation doit permettre une solidité pas que sur un an, mais sur plusieurs années. Cela demande un peu de temps, c’est difficile, mais on va essayer de mettre cela en place », a estimé le directeur sportif Pierre Dréossi dans les colonnes du Républicain Lorrain.
Par le passé, avec les Pires, Pouget ou Pjanic, ou même la saison dernière, le FC Metz a su tirer profit de son centre de formation. Néanmoins, avant de songer à l’avenir, l’urgence sera d’assurer sa survie dans un championnat resserré.
« Il va déjà falloir être très fort mentalement comme on l’a été en L2, indique le latéral gauche et capitaine Mathieu Udol. Ce sera une grosse base pour la L1: avoir un collectif solide et être prêt mentalement. Il faut s’appuyer sur les bonnes choses de la saison en L2 mais on sait aussi qu’il y a un cap à passer en L1, que la saison va être bien plus difficile que celle qu’on a vécue. »
« Être à 120-130% »
L’entraîneur Laszlo Bölöni (70 ans) insiste lui sur la capacité de son équipe « à augmenter encore sa qualité de travail ». « Pour réussir, on devra être à 120-130% à chaque match », selon le technicien roumain, qui espère surtout que ses dirigeants « vont réaliser un recrutement convenable. »
« Je sais qu’il ne peut pas être miraculeux, mais c’est très important. C’est l’élément clé. On a besoin d’un renforcement correct. Pas miraculeux, mais correct », a-t-il expliqué.
Le mercato messin a été pour l’instant marqué par les arrivées du milieu ivoirien de Nice Jean N’Guessan, du défenseur Maxime Colin, transfuge de Birmingham, de l’attaquant Simon Elisor et des deux jeunes Sénégalais Ibou et Sadibou Sané.
« Il faut un peu de chance, un peu de bon recrutement, un peu de bon travail. Il faut un peu de tout, il n’y a pas de recette miraculeuse », nuance toutefois Pierre Dréossi.
Difficile en tout cas de se faire une idée précise du potentiel de l’équipe après une victoire poussive (2-0) en amical, samedi contre le Racing Luxembourg.
« Il y a encore beaucoup de boulot pour être prêt pour la reprise », a admis Dréossi.
