Le président du Benfica Lisbonne, Luis Filipe Vieira, a été réélu pour un sixième mandat en dépit des affaires judiciaires dans lesquelles il est impliqué, a annoncé le club de football le plus populaire du Portugal dans la nuit de mercredi à jeudi.
En poste depuis 2003, l’homme d’affaires de 71 ans a remporté sans surprise l’élection à laquelle ont participé un peu plus de 38 000 « socios », un record dans l’histoire du club centenaire. Mais avec 62,6% des voix contre 34,7% pour son principal adversaire, Joao Noronha Lopes, c’est aussi son score le moins confortable.
Vieira doit être jugé pour « obtention d’avantage indu » dans le cadre d’un procès pour corruption visant 16 autres personnes, dont trois juges. « Je n’ai commis aucun crime. (…) Si un jour je suis condamné pour corruption, je quitte immédiatement le Benfica », s’est-il encore défendu mardi dans un entretien à la chaîne CM-TV. Il a également été mis en examen pour fraude fiscale dans une enquête visant le club, qui a par ailleurs été impliqué dans d’autres affaires portant notamment sur des soupçons de matches truqués.
Succès sportif
Devant cette succession d’affaires, la contestation à l’encontre de Luis Filipe Vieira a pris de l’ampleur et même l’international portugais Bernardo Silva, formé chez les Aigles de Lisbonne, a pris part à la joute électorale. Dans un message publié sur son compte Twitter, l’attaquant de Manchester City a notamment regretté que « le club soit associé à des centaines d’affaires judiciaires et de corruption qui entachent son nom ».
Depuis que Luis Filipe Vieira dirige le Benfica, le club a remporté sept fois le titre de champion du Portugal, trois Coupes du Portugal, sept Coupes de la Ligue et cinq Supercoupes du Portugal. Sur la scène continentale, il a toutefois échoué à deux reprises en finale de la Ligue Europa.
Avant de prendre les rênes du Benfica, Vieira a fait fortune dans le commerce de pneus avant de se diversifier dans le bâtiment et l’immobilier. Il s’est lancé dans le football à Alverca, petit club de la banlieue de Lisbonne qu’il a dirigé entre 1991 et 2001.
LQ/AFP