Le milieu de terrain du FC Metz, décisif à Montpellier (1-1) et auteur d’une bonne entrée contre Bordeaux (1-2), pourrait être important dans la quête du maintien. La confiance, en tout cas, revient.
Son entrée en jeu, samedi dernier, pour la dernière demi-heure du match face à Bordeaux (1-2), n’est pas passée inaperçue. D’abord parce que, cette fois, des applaudissements et des encouragements nourris sont tombés des tribunes lorsque Farid Boulaya a posé le pied sur la pelouse de Saint-Symphorien. Ensuite, parce que le milieu de terrain messin s’est immédiatement mis dans le ton et même si elle n’a pas permis au FC Metz de faire la différence, sa prestation s’est révélée très positive.
Verdict de l’intéressé à l’issue de cette rencontre : «On peut avoir des regrets parce que même à dix contre onze (NDLR : après l’exclusion de Vincent Pajot dès la 8e minute), on a montré des belles choses, mais on n’a pas su tuer le match», a-t-il expliqué. «Quant aux applaudissements, ça fait plaisir, mais sur le terrain, je reste avant tout concentré.»
Reste qu’en l’espace de quelques semaines, l’attitude d’une partie du public messin à l’encontre de l’international algérien a totalement changé. Sifflé, conspué même, alors qu’il n’était même pas encore entré en jeu, il a donc réussi à rallier à sa cause la vox populi… Son très beau but inscrit à Montpellier – qui a permis aux Grenats d’arracher un nul mérité (1-1) à La Mosson le 5 février – n’y est évidemment pas étranger. «Faire taire les critiques? Je ne regarde pas les choses comme ça. Je me concentre avant tout sur ce que je peux apporter à l’équipe. »
Pour autant, ce premier but en Ligue 1 va forcément jouer sur la confiance d’un joueur dont l’avenir en Moselle s’est dessiné en pointillé lors du mercato d’hiver… «Je l’attendais depuis longtemps. J’espère enchaîner maintenant», a-t-il glissé dans les couloirs de la Mosson. Quelques jours plus tard, Farid Boulaya a de nouveau commencé le match contre Bordeaux sur le banc pour la neuvième fois de la saison en championnat pour quinze apparitions.
«On compte sur lui»
Samedi à Nantes, en l’absence de Vincent Pajot, suspendu, Vincent Hognon va être amené à repenser son milieu de terrain au sein duquel le natif de Vitrolles (26 ans) pourrait avoir un rôle à jouer, comme ce fut le cas, justement, à Montpellier où Farid Boulaya avait remplacé le joueur prêté par Angers à un quart d’heure de la fin.
«On avait tourné au milieu pour revenir au score, souligne l’entraîneur messin. Avec Farid en numéro dix. C’est pour cette raison qu’on a insisté cet hiver pour le conserver. Parce que c’est un garçon qui peut jouer à plusieurs postes : sur un côté, dans un milieu à trois ou donc en numéro dix. C’est un plus et c’est pour ça qu’on compte sur lui.»
Une palette à laquelle le joueur a su ajouter une forte et belle teinte défensive cette saison. «Il court beaucoup. Il travaille beaucoup. Je n’ai jamais eu à me plaindre de son investissement défensif», assure Vincent Hognon.
En 2020, le promu messin a franchi une nouvelle étape dans sa saison. Et Farid Boulaya semble bien décidé à lui emboîter le pas…
Jean-Sébastien Gallois (Le Républicain lorrain)