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[Football] Klopp : « Jota fait partie de cette incroyable génération portugaise du moment »


João Felix et Diego Jota représentent la nouvelle vague, ultratalentueuse, du foot portugais.(Photo : AFP)

Recrue phare de Liverpool et suppléant ponctuel de Cristiano Ronaldo en sélection, Diogo Jota a démarré sa saison en trombe, laissant entrevoir un avenir où le Portugal, qui reçoit la France samedi en Ligue des nations, pourrait aborder l’ère post-CR7 sans trop de crainte.

La mission que lui a confiée le sélectionneur portugais Fernando Santos en lui donnant sa première titularisation au poste de Ronaldo (35 ans), blessé, n’était pas simple.

C’était début septembre contre la Croatie, vice-championne du monde, lors de la 1re journée de Ligue des nations, compétition dont le Portugal est le tenant du titre.

L’attaquant originaire de Porto, qui aura 24 ans le mois prochain, a pourtant relevé le défi avec brio, en marquant le deuxième but d’une victoire convaincante (4-1), son premier avec le Portugal, presque un an après ses débuts internationaux.

Puis, face à la Suède, il y a un mois, quand Cristiano Ronaldo a dû quitter le groupe après avoir été testé positif au coronavirus, Jota a encore relevé le défi en signant un doublé et une passe décisive qui ont scellé la rencontre en faveur des champions d’Europe en titre (3-0).

Depuis, l’ailier a de nouveau étalé son talent, sa science de l’appel et son économie du geste, en signant un triplé lors de la récente victoire de Liverpool contre l’Atalanta Bergame en Ligue des champions (5-0).

« Monstre du pressing »

Très remarquée, la performance du Portugais lui valu le titre de joueur de la semaine décerné par l’UEFA début novembre, et il est déjà perçu comme une menace au statut de l’indéboulonnable avant-centre des Reds, le Brésilien Roberto Firmino.

« Sa technique est au même niveau que celle de notre trio d’attaquants », composé par Firmino, Mohamed Salah et Sadio Mané, affirmait Pep Lijnders, l’adjoint de Jürgen Klopp à Liverpool, après le transfert de Jota en provenance de Wolverhampton, pour un montant de 50 millions d’euros jugé alors quelque peu surprenant.

Mais Lijnders, qui avait suivi l’évolution du jeune Jota pour avoir travaillé au FC Porto, prédisait déjà en septembre que c’était « un monstre du pressing » et qu’il allait donc « s’intégrer tout de suite » à l’effectif des Reds.

Comme d’autres internationaux portugais représentés par l’agent Jorge Mendes, l’attaquant mesurant 1,72 m a débarqué en Premier League chez Wolverhampton à l’été 2017, lors d’un prêt devenu définitif un an plus tard et qui a rapporté 14 millions d’euros à l’Atlético Madrid.

Recruté par l’Atlético auprès de l’équipe portugaise de Paços de Ferreira, Jota n’a en fait joué aucun match pour le club madrilène, qui l’avait cédé au FC Porto la saison précédant son départ pour l’Angleterre.

« Génération incroyable »

Mais comme disait l’intéressé après son récital face à la Suède, « l’important ce n’est pas d’où l’on vient, mais où l’on va ».

Klopp, son entraîneur à Liverpool, ne doute nullement de son potentiel. « Il est rapide, il sait combiner, défendre, presser. (…) Il fait partie de cette incroyable génération portugaise du moment, qui a plein de joueurs évidemment très doués », disait l’Allemand au moment de son arrivée.

Car Jota n’est pas le seul attaquant portugais à monter en puissance pour donner à la Seleção une lueur d’espoir en vue de l’après-Ronaldo. Il y a aussi les deux maestro de Manchester, Bruno Fernandes de United et Bernardo Silva de City, âgés l’un comme l’autre de 26 ans.

Le Portugal attend aussi beaucoup de João Felix, pépite de 21 ans transférée du Benfica Lisbonne à l’Atlético Madrid à l’été 2019, pour 126 millions d’euros, afin d’y remplacer Antoine Griezmann.

À 35 ans, Cristiano Ronaldo conserve toute son aura car le quintuple Ballon d’Or continue de peser sur les matches et à courir après les records. Mais il semble aussi de mieux en mieux entouré, secondé et, parfois même, remplacé.

LQ/AFP