TRANSFERTS Lucas Fox, 22 ans, vient d’entrer de plain-pied dans le projet ambitieux du FC Bocholt.
Pourquoi Bocholt ?
Lucas Fox : Tout s’est passé vraiment très très vite, vendredi dernier. Ils me voulaient pour lancer un nouveau projet qui est de remonter le club à un très bon niveau. On parle quand même d’un club qui était en 2e Bundesliga dans les années 80. Et pour ça, ils me voulaient absolument comme numéro 1. J’ai signé pour deux saisons.
Bocholt a fini 15e de son groupe ouest, en Regionalliga, cette saison. Veulent-ils accéder à la 3e Liga dès la saison prochaine?
Je pense que ça va être dur mais en tout cas, ils veulent que ça aille le plus vite possible. L’idée, c’est de jouer le haut de tableau.
Avez-vous envisagé de rester au F91?
Je voulais absolument retenter à nouveau ma chance à l’étranger, mais je ne voulais pas que ce soit pour rien (NDLR : après avoir courageusement décidé de quitter la Jeunesse pour tenter de trouver un club pro et avoir été tout près de s’engager plusieurs fois, il avait finalement atterri au F91). Là, je viens de trouver quelque chose d’intéressant, qui peut me relancer. Cela reste un club pro qui a un nom et dans une région attractive. Après, j’aurais pu m’imaginer rester au F91, mais que j’aie été dans un club sain financièrement ou pas, j’aurais de toute façon dit oui à Bocholt.
Les conditions qu’on proposait pour rester au F91 étaient-elles tenables, financièrement?
Je ne veux pas m’exprimer sur ce sujet.
Avez-vous l’impression d’avoir progressé sur cette saison et demie passée au F91?
Je pense avoir gagné en expérience, oui. Surtout grâce aux matches européens. J’ai aussi eu la chance de remporter la Division nationale et ça fait un trophée en plus. Ça, c’est bien! Après ce que j’avais vécu avant d’arriver, je sens que je suis sur de bonnes bases pour repartir. Surtout que maintenant, je suis plus mature.
Est-ce aussi dû à la période de vaches maigres que vous avez connue à la sortie de l’hiver et qui vous a momentanément coûté votre place au profit de Jonathan Joubert?
Bonne question. Je ne sais pas si on peut grandir avec ça, je veux dire, en ne jouant pas. En fait, tout dépend de ce qu’on appelle grandir…
Bon alors posons la question autrement : comment avez-vous vécu cette période? Avez-vous compris qu’on puisse vous reprocher de ne pas être assez décisif sur le peu d’actions que vous aviez à gérer à chaque match?
Disons que ce n’était pas la meilleure des périodes mais que je ne me suis pas fait de souci non plus. Si on est dans une équipe qui subit beaucoup, que le gardien encaisse trois buts, mais qu’il sort dix parades, le focus est quand même sur lui. Mais avoir à gérer seulement deux situations par match avec un bloc haut et qui laisse beaucoup d’espaces dans son dos –il suffit donc d’une erreur d’inattention –, oui, c’est autre chose. Maintenant, c’était la même situation en début d’année dernière et j’avais plutôt bien géré, avec huit matches sans prendre de but. Donc je pense que je sais faire. C’était juste une petite période sans comme en connaissent tous les joueurs. Oui, au début du printemps, on peut considérer que j’avais déjà réalisé de meilleures performances, mais j’ai profité de ce moment pour réfléchir et le fait qu’on me redonne du temps de jeu en fin de championnat m’a redonné la confiance. Tout ça, c’est derrière moi.
Le cas Tim Kips, 22 ans comme vous, ancien gardien du F91 comme vous, et parti tenter sa chance en Regionalliga, chez le relégué Coblence (NDLR : après une saison blanche à Erzgebirge), vous a-t-il un peu inspiré puisqu’il a fait 21 matches cette saison ?
Non. En tout cas, je n’ai pas été en contact avec lui. Je n’ai même pas vu ce qu’il a pu faire. De toute façon, je n’en aurais pas eu besoin : je voulais repartir!