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[Football] Inégalité salariale : « choquées », les championnes du monde font appel


Les joueuses américaines posant avant le match de quart de finale de la Coupe du monde de football féminin, le 28 juin 2019, entre la France et les États-Unis, au Parc des Princes à Paris. (photo AFP)

L’équipe nationale féminine des États-Unis va faire appel du jugement qui l’a déboutée dans sa demande d’égalité salariale vis-à-vis de l’équipe masculine, ont confirmé lundi les stars Megan Rapinoe et Alex Morgan, qualifiant de « choquante » la décision du juge.

Rapinoe et Morgan, invitées dans l’émission Good Morning America de la chaîne ABC, ont exprimé leur consternation, tout en promettant de continuer à « aller de l’avant ». « Nous étions juste choquées », a déclaré Morgan. « Cette décision nous a totalement surprises. Je pense que des deux côtés, c’était très inattendu. Nous allons faire appel. » « S’il y a quelque chose que tout le monde sait, c’est que nous sommes des battantes et que nous continuerons à lutter ensemble pour cela », a-t-elle ajouté.

 

Vendredi, le juge fédéral Gary Klausner a rejeté l’argument de discrimination salariale invoqué par les doubles championnes du monde en titre, offrant une victoire à lafFédération américaine de football sur ce volet. Une décision encaissée comme un coup très dur par les plaignantes, qui luttent pour leur cause depuis plusieurs années, et avaient intenté leur action action en justice en mars 2019. Elles avaient immédiatement indiqué vouloir faire appel, par la voix de leur porte-parole Molly Levinson.

Les joueuses réclamaient 66 millions de dollars

Dans sa décision, le juge a expliqué que les plaignantes avaient refusé, à une date non précisée, un accord portant sur les négociations de leur convention collective, qui leur aurait permis d’être payées équitablement vis-à-vis des joueurs de l’équipe nationale masculine. Une affirmation contestée par Megan Rapinoe lundi : « le contrat de l’équipe masculine ne nous a jamais été offert et certainement pas la même rémunération ». « Je pense qu’il y a tellement de femmes qui peuvent comprendre ce que c’est que d’entamer une négociation, sachant que l’égalité de rémunération ne sera pas sur la table », a-t-elle poursuivi.

Les joueuses de l’équipe américaine, lauréates de quatre des huit Coupes du monde féminines, dont les deux dernières en 2015 et 2019, réclamaient 66 millions de dollars en arriérés de salaires, en vertu de la loi sur l’égalité de rémunération et de la loi sur les droits civils.

Si le juge a rejeté la requête des joueuses américaine sur le terrain salarial, il a toutefois renvoyé à un jugement ultérieur les griefs des plaignantes sur l’inégalité de traitement dans le logement, les voyages et d’autres domaines. Un procès doit débuter le 16 juin.

AFP/LQ