[Football] Bordeaux : Gérard Lopez espère un redressement judiciaire

Faute de repreneur, la rétrogradation en National 1 (D3) des Girondins de Bordeaux, présidés par l’Eschois Gérard Lopez, devrait être confirmée demain en appel.

Rétrogradés en National 1 le 9 juillet, les Girondins de Bordeaux avaient immédiatement fait appel dans l’espoir de finaliser leur vente au groupe américain Fenway Sports Group (FSG), propriétaire notamment de Liverpool, et ainsi obtenir le feu vert de la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG), le gendarme financier du foot français, pour repartir en Ligue 2.

Mais le 16 juillet, FSG a mis fin aux discussions, en raison du coût de fonctionnement du stade Matmut Atlantique et de l’issue décevante du feuilleton des droits télévisés de la L1. L’an passé, Gérard Lopez avait renfloué lui-même les caisses pour permettre à son club de repartir en L2. Mais après avoir investi près de 60 millions d’euros de sa poche et celle de ses associés depuis 2021, l’homme d’affaires hispano-luxembourgeois semble avoir décidé de dire stop.

Un «bon compromis»

Parmi les trois scénarios que l’ancien président du Fola envisage, le premier, consistant à trouver un partenaire de dernière minute capable d’injecter les 40 millions d’euros dont les Girondins ont besoin pour remettre leurs comptes à l’équilibre et couvrir le budget de la saison prochaine, relèverait du miracle, au vu des difficultés rencontrées pour attirer de nouveaux partenaires ces derniers mois et des raisons du retrait de FSG.

La deuxième option est le dépôt de bilan, ce qui entraînerait une liquidation pure et simple du club avec un redémarrage en National 3 (5ᵉ division). Enfin, reste le «scénario intermédiaire», celui du redressement judiciaire, qui débuterait après l’officialisation de la relégation en National 1 et l’annonce de la cessation de paiement du club. Les équipes de Gérard Lopez tenteraient d’apporter des garanties pour que l’instance privilégie le redressement judiciaire à la liquidation.

«Cette option permet d’écraser les dettes et le passif du club. Ça coûte de descendre d’une ou de deux divisions, mais c’est un bon compromis», juge-t-on au club, prêt à présenter un plan de restructuration si ce scénario est retenu. Dans cette hypothèse, les Girondins pourraient être rétrogradés d’une division supplémentaire (N2), mais l’incertitude demeure sur ce point en raison de la complexité des textes et règlements en vigueur. Premier élément de réponse ce mardi 23 juillet.