Footballeur allemand le plus cher après son transfert à Liverpool, Florian Wirtz s’installe plus que jamais au centre du jeu de l’Allemagne, qui démarre aujourd’hui à Bratislava sa campagne express de qualification pour le Mondial-2026.
Dans un groupe de qualification à quatre équipes avec la Slovaquie, l’Irlande du Nord et le Luxembourg, l’Allemagne doit terminer à la première place pour valider son ticket pour le Mondial-2026. Pour franchir cette première étape, le sélectionneur Julian Nagelsmann espère voir son équipe accumuler du «rythme» dans la perspective du tournoi organisé conjointement par le Canada, le Mexique et les États-Unis l’été prochain.
«Après la nouvelle année, on n’aura plus tellement de temps de jeu pour augmenter le rythme», a-t-il prévenu en conférence de presse lors de l’annonce de sa liste de 23 joueurs. Pour cette «domination» dans le jeu qu’il appelle de ses vœux, il est pour l’instant privé de Jamal Musiala, qui se remet d’une fracture du péroné début juillet. Florian Wirtz, l’autre joyau du football allemand, sera bien là et apparaît plus central que jamais.
Cadet de Musiala de quelques semaines (22 ans tous les deux), il a rejoint l’Angleterre au début de l’été, pour 125 millions d’euros (selon le site spécialisé Transfermarkt, qui fait référence), s’engageant à Liverpool malgré les efforts du Bayern qui rêvait de former un duo avec Musiala à Munich. Wirtz a ainsi été pendant deux mois la recrue la plus onéreuse de la Premier League, avant que l’avant-centre suédois Alexander Isak ne rejoigne les Reds pour 145 millions d’euros à la toute fin du mercato.
«L’objectif, c’est et ça reste le titre mondial»
«Wirtz ne veut pas seulement participer au jeu offensif, il veut en être la pièce décisive. Il attend, choisit ses moments, et peut modifier la vitesse d’un match d’une seule touche ou passe. C’est pourquoi il semble idéal pour Liverpool. Le système de jeu là-bas a du rythme, une direction verticale et une répartition claire des rôles au sein de l’équipe, ce qui devrait lui convenir parfaitement», a estimé Philipp Lahm, capitaine des champions du monde allemands de 2014, dans une chronique pour The Athletic, début juin.
Les premiers pas de Wirtz avec le champion d’Angleterre en titre ont été unanimement salués. «Sa plus grande qualité, c’est peut-être sa mentalité. Quand on le regarde jouer, on se demande parfois « Tu es sérieux?« , parce qu’il est tellement créatif», a glissé son entraîneur Arne Slot mi-août, pour qui l’acclimatation de son joueur à une nouvelle équipe et un nouveau championnat «a été meilleure que ce que l’on attendait, et nos attentes étaient élevées».
Les deux derniers matches de Wirtz sous le maillot de la Mannschaft, lors du Final 4 de la Ligue des nations, ont été décevants (défaites contre le Portugal et la France). «L’objectif, c’est et ça reste le titre mondial. Je suis quelqu’un qui aime beaucoup penser en grand, c’est pourquoi je continuerai à me fixer pour objectif de devenir champion du monde», a glissé Wirtz au bihebdomadaire Kicker mi-août.
Pour celui qui a été élu footballeur de l’année 2025 en Allemagne, la route de l’Amérique du Nord passe par Bratislava puis Cologne dimanche (20 h 45) pour la réception de l’Irlande du Nord, lui qui a été formé au FC Cologne (2010-2020), avant de partir chez le rival voisin du Bayer Leverkusen (2020-2025). Elle passera ensuite par Sinsheim, l’antre du TSG Hoffenheim, pour la venue des Rout Léiwen, le 10 octobre.