Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Alors que le FC Metz affrontera Montpellier dimanche (15 h), le jeune milieu haïtien est devenu l’une des pièces essentielles du dispositif de Laszlo Bölöni.
Parmi les joueurs régulièrement alignés depuis la nomination de Laszlo Bölöni sur le banc du FC Metz, en juin 2022, figure un jeune homme arrivé très discrètement en Moselle un an plus tôt par l’entremise du fils de Frédéric Antonetti. Sans faire de bruit, à force de patience et de travail, Danley Jean Jacques s’est donc imposé au sein du milieu de terrain messin. Un secteur où la concurrence ne manque pourtant pas… Ce n’est pas Kévin N’Doram, relégué au statut de remplaçant depuis de longues semaines, qui affirmera le contraire.
Le jeune Haïtien de 23 ans, lui, a su fournir suffisamment d’arguments à son entraîneur qui l’a titularisé à treize reprises cette saison. «C’est un garçon qui écoute, qui travaille et qui a progressé», souligne Laszlo Bölöni. Un garçon qui, sous une apparente timidité, sait faire preuve de caractère. Face à ses adversaires, face à l’adversité aussi… «Il a su traverser le grand trou qu’il a connu la saison dernière», après sa suspension pour quatre matches à la suite d’un tacle (très) mal maîtrisé lors du désastre guingampais de septembre 2022.
«Je dois prendre ma chance plus souvent »
Solidement installé à la récupération aux côtés de Lamine Camara, le milieu de terrain messin – sous contrat jusqu’en 2027 – possède néanmoins une grande marge de progression. Sur bien des aspects, il doit devenir plus régulier, plus juste. Présent dans les duels, avaleur de kilomètres, doté d’un sens aigu de l’anticipation, Danley Jean Jacques a encore des ajustements à effectuer dans ses transmissions ainsi que dans les avant-derniers et derniers gestes. Ceux qui font la différence.
«J’attends d’un milieu de terrain de l’efficacité», tranche son entraîneur. «Aujourd’hui, Danley est arrivé à un stade où il doit trouver des extras afin de gravir une ou deux marches supplémentaires. Il a plutôt bien commencé son ascension, mais je crois que c’est le moment pour lui de montrer qu’il peut aller plus haut.»
«Pour l’instant, je me sens plutôt bien, j’enchaîne les matches et je travaille dur tous les jours pour que ça continue comme ça », explique l’intéressé, qui a bien failli inscrire son premier but avec le FC Metz, dimanche dernier, lors de la venue de Brest (0-1). Mais sa superbe frappe du pied gauche s’est fracassée sur la barre transversale… L’issue de la rencontre aurait pu être tout autre. «C’est rageant et sur le coup, c’était dur à encaisser. Mais je suis passé à autre chose, je me focalise sur le match à venir.»
«Un bon travailleur»
Mais, au moins, cette action a-t-elle agi comme une sorte de révélateur aux yeux de l’intéressé. «Je dois prendre ma chance plus souvent et je sais que ça va le faire», assure le jeune homme. «Et des deux pieds parce que j’ai vu que même du pied gauche, que je n’utilise pas trop, je peux lâcher de belles frappes. Je vais continuer parce qu’il faut que je marque des buts, c’est un domaine dans lequel je dois être meilleur.»
Cette fameuse notion d’efficacité… «Il travaille pour ça, c’est un bon travailleur», souligne Laszlo Bölöni. «Maintenant, il doit comprendre qu’il doit être encore plus affamé, plus méchant, entre guillemets, avec lui-même», afin d’être encore plus performant.
Et ainsi, de parfaire le duo qu’il forme actuellement avec le meilleur jeune joueur africain de l’année, Lamine Camara. «On s’entend bien, on communique beaucoup et on est chacun à l’écoute de l’autre», assure avec enthousiasme le natif de Petit-Goâve. «Mais il n’y a pas que nous : on a tous un rôle à jouer. Je crois en l’équipe, je crois en mes coéquipiers», conclut Danley Jean Jacques. «Ce dimanche, on joue à domicile, dans un stade plein : on doit gagner ce match et on va le faire!»
