Les deux clubs se disputent, ce mercredi soir, le trophée de la modeste C4. Premier titre européen pour les Espagnols ou dernière note sucrée pour les Anglais ?
La riche armada des «Blues», gonflée d’ambition avec ses Cole Palmer, Moises Caicedo et Enzo Fernandez, se présente en Pologne avec l’étiquette de favori face à des Andalous à l’effectif bien moins garni, malgré Isco ou encore Antony.
«Si vous regardez Chelsea joueur par joueur, ils ont un effectif incroyable», reconnaît Ez Abde. Mais au cours des trois derniers mois, le club au maillot vert et blanc s’est offert le scalp du Real Madrid (2-1) et a tenu tête au FC Barcelone (1-1) dans le championnat d’Espagne, qu’il vient de terminer à la sixième place. Le ticket pour la Ligue Europa promis au vainqueur de la Ligue Conférence n’intéresse par le Betis, qui l’a déjà obtenu par la Liga; ni Chelsea, quatrième de Premier League et donc qualifié pour la Ligue des champions.
Il s’agit donc, pour les deux adversaires, de terminer la saison sur une bonne note, avec une ligne en plus au palmarès. Les Andalous sont en quête d’un premier titre européen. Chelsea, de son côté, espère devenir la première équipe victorieuse des trois compétitions continentales de club, après avoir déjà gagné la Ligue des champions (2012 et 2021) et la Ligue Europa (2013 et 2019).
À Wroclaw, il y aura un drôle de duel sur le banc entre Manuel Pellegrini, du côté espagnol, et Enzo Maresca, du côté anglais, deux entraîneurs au passé commun et qui sont restés très proches. Le Chilien de 71 ans a entraîné Maresca lorsqu’il portait le maillot de Malaga, avant d’engager l’Italien comme adjoint à West Ham, en 2018. «Je le décris comme un père professionnellement parlant car souvent, lorsque j’ai dû prendre une décision importante, nous avons été en contact», a indiqué Maresca, révélant avoir demandé conseil à Pellegrini avant d’accepter le poste chez les Blues en juin dernier.
L’Italien s’est payé le luxe d’aligner ses remplaçants habituels cette saison en Ligue Conférence, notamment le gardien Filip Jorgensen, qu’il va titulariser ce mercredi pour la finale. Malgré cela, la campagne continentale a ressemblé à un long fleuve tranquille pour les Londoniens, à mille lieues du parcours à obstacles franchi par le Betis.
Les Sévillans ont par exemple eu besoin d’un but en prolongation sur le terrain de la Fiorentina (2-2), après leur succès de l’aller (1-0), pour composter leur billet en finale. Ils aborderont cette dernière avec 48 heures de repos supplémentaire vis-à-vis de Chelsea, qui a joué et gagné son dernier match, dimanche chez Nottingham Forest. De quoi équilibrer, un peu, l’affiche.