Lille n’a pas craqué ! Sûr de sa force, le Losc n’a pas tremblé à Angers (2-1) dimanche lors de la 38e et dernière journée de L1 et a été sacré champion de France pour la quatrième fois de son histoire à l’issue d’une soirée parfaite.
C’était écrit… Qui d’autre que le « roi » Burak Yilmaz et son disciple Jonathan David auraient pu offrir la couronne aux Dogues ? Comme souvent cette saison, les deux attaquants ont marqué pour mener leur équipe à la victoire et au titre dans une rencontre maîtrisée de bout en bout par les Nordistes.
Appliqués et efficaces, les joueurs de Christophe Galtier ont rapidement ouvert le score (10e) par le jeune Belge, et n’ont jamais semblé en mesure de vaciller, surtout après avoir aggravé le score juste avant la mi-temps (45e+1), par l’expérimenté Turc.
« La journée a été longue, il fallait ne pas montrer d’émotion, être à la fois concentré, déterminé et lucide. Il n’y avait qu’un objectif, gagner. Et ce merveilleux groupe est arrivé à le faire, encore une fois à l’extérieur », a savouré le technicien nordiste.
Pour la dernière sur le banc de l’emblématique entraîneur Stéphane Moulin, qui va quitter le SCO après 10 ans en poste et 415 matches toutes compétitions confondues, les joueurs d’Angers ont pourtant vendu chèrement leur peau, à l’image des tentatives (20e, 60e) et du but à la dernière minute (90e+2) d’Angelo Fulgini, mais ils n’ont rien pu faire pour enrayer la machine lilloise, redoutable d’efficacité.
Soucieux de ne pas se faire peur, Lille a entamé la rencontre tambour battant, et a ouvert le score sur sa première occasion: après un superbe travail dans l’axe, Renato Sanches a lancé superbement David, qui n’a pas tremblé face à Paul Bernardoni pour inscrire son 13e but de la saison et mettre les Dogues sur la voie du sacre (0-1, 10e).
L’entraîneur Christophe Galtier a serré le poing et célébré cette ouverture du score avec son staff technique, tandis que tous les joueurs lillois assis en tribune derrière le banc ont exulté bruyamment en se prenant dans les bras, certains se faisant même rappeler à l’ordre gentiment pour non port du masque !
La scène s’est reproduite juste avant la mi-temps, quand David a provoqué un penalty: pendant que Yilmaz se préparait à tirer, tous les joueurs nordistes se sont levés et se sont réunis bras dessus bras dessous, avant d’hurler leur joie et de se sauter dans les bras quand le Turc a inscrit son 16e but de la saison pour rapprocher encore plus le Losc du titre.
Fonte a donné de la voix
Entre temps, le capitaine José Fonte, suspendu, n’avait cessé d’encourager ses coéquipiers et de donner des consignes à ses défenseurs, comme s’il était sur le terrain. En Français avec des « montez, montez », « pression, pression » ou encore des « allez », mais aussi en anglais avec des « inside » (à l’intérieur), « up, up » (plus haut, plus haut), sans oublier des mots en portugais pour ses compatriotes Renato Sanches et Tiago Djalo !
Toujours à l’unisson, les joueurs ont tous pris leur tête dans les mains quand Sanches, après un joli rush, a envoyé sa frappe dans la tribune alors qu’il pouvait tuer le suspense au retour des vestiaires (48e). Puis ils ont applaudi chaleureusement chaque remplacement, comme quand Yusuf Yazici, titulaire surprise, a laissé sa place à Jonathan Bamba avec le sourire et après une belle accolade avec l’ancien Stéphanois (67e).
Peu avant le coup de sifflet final, tous les joueurs nordistes ont rejoint le nord de la pelouse et ont commencé à se congratuler. Yilmaz, en colère après avoir été remplacé à la 81e minute, a retrouvé son sourire en se drapant du drapeau turc.
Au coup de sifflet final, tout le groupe et le staff a explosé et couru vers le rond central, où une joyeuse farandole a commencé, tandis que Jonathan Ikoné prenait son téléphone portable pour immortaliser la scène. « C’est difficile de réaliser, de comprendre ce qu’on a fait. Il faudra attendre jusqu’à demain (lundi) car c’est vraiment quelque chose d’incroyable ce qu’on a fait. C’est de la folie », a souligné Fonte.
Christophe Galtier, élu meilleur entraîneur de L1, tombait dans les bras de son adjoint Thierry Oleksiak, avant que les Angevins ne fassent une haie d’honneur aux nouveaux champions de France… qui ressortaient immédiatement sur la pelouse pour célébrer leur sacre.
AFP/LQ