L’entraîneur de l’OM Jean-Louis Gasset a regretté jeudi qu’il ait « manqué un petit truc » à son équipe pour pouvoir battre l’Atalanta Bergame en demi-finale aller de Ligue Europa.
« Il y a un petit goût amer. On est conscients d’avoir fait le match qu’il fallait contre une bonne équipe. Mais les matchs se jouent sur les détails », a déclaré Gasset en conférence de presse.
« On est à la mi-temps, il y a 1-1, on a eu des occasions, une barre, un but refusé… Donc ça laisse beaucoup d’espoir », a tout de même jugé l’entraîneur de l’OM.
« C’est ce que je leur ai dit dans le vestiaire. Quelques-uns avaient la tête basse et je leur ai dit qu’on était à la mi-temps. On a une semaine pour bien se préparer. On sait ce qu’il faut faire. On a essayé ce soir mais il nous a manqué le petit truc qui pouvait nous faire gagner 2-1 », a ajouté Gasset.
« Il faudra bien défendre et mieux négocier les situations de contre. Il faudra faire le match parfait pour se qualifier, mais ça vaut le coup », a aussi souri le coach marseillais.
Gasset a par ailleurs rendu hommage au public marseillais, qui a assuré une superbe ambiance jeudi. « C’est eux qui nous donnent ce supplément d’âme, c’est eux qui nous donnent confiance, c’est eux pratiquement qui égalisent. C’est un stade magique », a-t-il dit.
L’OM peut encore croire à sa finale européenne
Au coup de sifflet final, l’impression était mitigée chez les joueurs, dont le visage trahissait une certaine déception de ne pas avoir fait la différence à domicile. Mais s’ils avaient un doute, les applaudissements et les chants du Vélodrome leur ont montré qu’ils avaient répondu aux attentes.
L’OM a en effet répondu à l’intensité annoncée de l’Atalanta, et même un peu au-delà, porté par 65 000 spectateurs qui ont aimé ce qu’ils ont vu et ont cru jusqu’au bout à la victoire possible.
Au bout du compte, il a simplement manqué à l’OM un peu de justesse ou de réussite, notamment sur deux énormes occasions signées Pierre-Emerick Aubameyang et Azzedine Ounahi, pour arriver à Bergame avec un peu d’avance au score dans une semaine.
Avec la doublette Ismaïla Sarr-Aubameyang alignée en pointe, Jean-Louis Gasset espérait faire peser sur les Italiens une double menace dans la profondeur. L’idée a apporté quelques munitions mais, dans un premier temps, les Marseillais ont probablement abusé de ces longs ballons, souvent trop imprécis.
Mbemba relance l’OM
Surtout, après un début de partie engagé et haché, l’OM a oublié cette rudesse au moment de défendre sur la première véritable incursion italienne. Sans grande opposition, Teun Koopmeiners a ainsi facilement trouvé Gianluca Scamacca, lui même très esseulé dans la surface marseillaise, et le serial-buteur de la « Dea » a trompé Pau Lopez sans difficulté (1-0, 11e).
Mais dans une ambiance elle aussi à la hauteur de l’évènement, Marseille est vite reparti de l’avant et la suite de la première période a montré que cette demi-finale était ouverte et que les rêves de finale de l’OM n’étaient pas absurdes.
L’ancien Marseillais Sead Kolasinac a d’abord sauvé de justesse devant Sarr, en se blessant au passage, puis Chancel Mbemba, dont le genou gauche grince depuis un mois, a égalisé d’une surprenante frappe enroulée du droit (1-1, 20e).
Jusqu’à la pause, c’est alors Marseille qui a clairement pris le dessus, avec plusieurs situations intéressantes mais du déchet, jusqu’à la douloureuse action de la 42e minute, quand Aubameyang a gâché une gigantesque occasion de 2-1 au bout d’un contre parfaitement emmené par Jordan Veretout et Amine Harit.
Encore en vie
Le Gabonais est sans doute celui qui a mené l’OM jusqu’en demi-finale et personne ne lui en voudra, d’autant qu’il a encore contribué à la bonne deuxième période de son équipe.
Mais la deuxième immense occasion de victoire pour l’OM n’est pas venue de lui mais d’Ounahi, entré en jeu peu avant et qui a expédié à la 73e minute une frappe presque parfaite. Presque car elle s’est écrasée sur l’équerre du but de Juan Musso plutôt qu’au fond de ses filets.
Porté par un public réconcilié avec un groupe de joueurs qui l’a tant exaspéré cette saison, l’OM a ensuite cherché la victoire jusqu’au bout, sans la trouver mais sans être non plus vraiment menacé.
Dans une semaine à Bergame, l’Atalanta fera sans doute un peu plus qu’au Vélodrome, mais à l’heure d’attaquer le match retour, l’OM est donc encore en vie dans cette Coupe d’Europe qui lui a donné de la joie au cœur d’une saison sinistre.
Elle peut toujours se finir en apothéose le 22 mai à Dublin et Marseille et Jean-Louis Gasset ont en tout cas du mérite à être encore en course pour une place en finale de Coupe d’Europe. Il y a certains soirs d’octobre ou janvier où l’on n’aurait pas misé gros là-dessus.