Dans l’ombre de son frère Alexis, champion du monde avec l’Argentine et d’Angleterre avec Liverpool, Kevin Mac Allister vit «un rêve éveillé» depuis le début de saison avec l’Union Saint-Gilloise et l’Albiceleste, dont il a porté le maillot pour la première fois en novembre.
La saison 2025/2026 est celle de toutes les découvertes pour Kevin Mac Allister, qui a effectué ses débuts en Ligue des champions en septembre puis en équipe d’Argentine en novembre, dont son frère Alexis (26 ans, Liverpool) est un taulier (42 sélections). Au moment d’affronter l’Olympique de Marseille ce soir en C1 avec l’Union Saint-Gilloise, l’ancien club d’Anthony Moris, l’aîné de la fratrie (28 ans) s’est imposé en pièce maîtresse de la défense bruxelloise.
Voire en buteur providentiel comme lorsqu’il a permis aux Jaune et Bleu d’arracher l’égalisation samedi face à La Gantoise (1-1), permettant ainsi à son équipe de rester en tête de la Jupiler Pro League. Champions de Belgique en titre, les Unionistes ont bien grandi ces dernières saisons à l’image de leur petit arrière central (1,75 m), arrivé dans la capitale belge en provenance d’Argentinos Junior en juillet 2023.
Vers d’autres horizons en fin de saison?
Devenu premier club bruxellois devant un Anderlecht à la peine, quatre saisons seulement après avoir retrouvé l’élite au terme d’un purgatoire de 48 ans dans les séries inférieures, l’USG fait office d’exemple en Belgique, en termes de gestion financière et de recrutement de joueurs à haut potentiel. À ce titre, Mac Allister devrait suivre les traces d’éléments qui ont quitté le pays pour rejoindre des championnats plus huppés après avoir vu leur valeur marchande exploser.
Acquis par l’Union pour 1,5 million d’euros, l’Argentin était valorisé à 7,5 millions en juin dernier par le site de référence Transfermarkt. Sa cote a sans doute explosé après sa première sortie sous le maillot national aux côtés de Lionel Messi le 14 novembre dernier face à l’Angola (2-0). Une sélection fêtée comme un titre dans le vestiaire saint-gillois lorsqu’il avait reçu sa première convocation avec les champions du monde.
À l’instar de Franjo Ivanovic (Benfica), Noah Sadiki (Sunderland), Mohamed Amoura (Wolfsburg) ou Charles Vanhoutte (Nice), tous partis lors du dernier mercato, Mac Allister, sous contrat jusqu’en 2027, pourrait bien découvrir d’autres horizons cet été. Et l’Union faire une nouvelle belle plus-value, elle qui cible des éléments avec un gros potentiel, mais qui correspondent aussi aux cinq valeurs affichées dans son centre d’entraînement : courage, engagement, passion, intégrité et modestie.
Les contacts sont parfois pris plusieurs mois à l’avance, détaille le président Alex Muzio, principal actionnaire du club avec Tomy Bloom (propriétaire du club anglais de Brighton). Lorsque le club approche un joueur, il a analysé au minimum 1.000 minutes de jeu et s’est renseigné en profondeur sur sa personnalité. Le «business model» de l’USG, dont le bilan comptable est dans le vert, une rareté en Belgique, lui permet d’être en progression constante sportivement et financièrement.
La prochaine étape sera de se doter d’un nouveau stade aux normes UEFA, le vieux stade Marien, au cadre champêtre et à la façade Art Déco, ne pouvant accueillir de rencontres de C1. En Ligue des champions, les fans unionistes doivent encourager leurs favoris chez l’ennemi juré, au Lotto Park d’Anderlecht. Pas de quoi entamer la coriacité d’une équipe qui a dominé le PSV Eindhoven et Galatasaray cette saison. «La C1 nous transcende», lance Mac Allister. L’OM est prévenu.