Le Paris SG va connaître l’ambiance bouillante de Saint-James Park mercredi contre Newcastle pour la 2e journée de Ligue des champions (21 h), un défi pour des Parisiens qui peinent à trouver leur rythme de croisière en ce début de saison.
Les supporters des Magpies devraient en effet mettre le feu pour le retour d’une soirée de Ligue des champions dans cette enceinte, lovée au cœur de la ville et réputée pour la ferveur de ses supporters, pour la première fois depuis la saison 2002/2003. Entre-temps, en octobre 2021, le club est passé sous pavillon saoudien après le rachat par des investisseurs appartenant en majorité au fond souverain saoudien, le PIF (Public Investment Fund).
Un stade bouillant de 52 000 personnes, c’est en tout cas un défi mais aussi une source de motivation pour Luis Enrique, l’entraîneur parisien, qui a expliqué mardi : « On va devoir gérer l’ambiance très hostile – dans un sens sportif – et impressionnante. C’est l’occasion rêvée pour voir de quel bois ce PSG est fait ». Et l’Espagnol d’ajouter avec malice, lui qui est venu à Newcastle en tant que joueur avec le FC Barcelone en C1 en 1997 et en est reparti avec une défaite 3-2 – même s’il avait alors marqué : « Je suis jaloux de mes joueurs de jouer dans une telle ambiance, ce sera un match incroyable. »
Le défenseur parisien Lucas Hernandez a abondé : « Ce sera un match spécial pour Newcastle devant ce public après 20 ans sans jouer cette compétition. Ce sera à nous de savoir gérer, savoir contrôler ce match, ils vont sortir avec des dents comme ça ». Mais « on est habitués à ce genre d’ambiance, j’ai joué sur des terrains où le public joue un rôle important », a-t-il ajouté.
Côté anglais, l’entraîneur Eddie Howe a prévenu que si Newcastle « a le vent en poupe », avec trois victoires consécutives, c’est notamment grâce à la confiance engrangée à domicile. Les supporters « vont faire beaucoup de bruit, c’est à nous de canaliser tout cela, de faire de notre mieux pour en faire une force », a-t-il dit mardi. Le capitaine de Newcastle Kieran Trippier a pour sa part estimé : « Jouer en Ligue des champions dans ce stade pour la première fois depuis plus de 20 ans est quelque chose de très spécial, c’est enthousiasmant pour tout le monde, les joueurs, les supporters, la ville ».
« Fait pas chaud là-bas »
Le match nul 0-0 à Clermont samedi a confirmé la tendance: ce Paris est encore très irrégulier. Il se classe d’ailleurs 5ème de Ligue 1, avec un total de points en sept journées parmi les plus faibles depuis le rachat par QSI en 2011.
Kylian Mbappé, très scruté par la presse anglaise, et ses partenaires savent qu’ils ne doivent pas égarer trop de points lors de cette phase, pour laquelle ils ont hérité d’un groupe relevé, incluant aussi l’AC Milan – qu’ils recevront le 25 octobre.
Mercredi à Newcastle, la tâche s’annonce en théorie plus ardue que contre Dortmund (2-0 le 19 septembre), qui connait un début de saison mitigé.
Après plusieurs déceptions précoces, les Magpies (8ᵉ de Premier League) viennent d’enchaîner trois victoires, dont un carton 8-0 contre Sheffield et l’élimination de Manchester City en Coupe de la Ligue (1-0).
Les Noir et Blanc, que l’on annonçait inexpérimentés en C1 après deux décennies d’absence, ont accroché l’AC Milan, ramenant un précieux point de San Siro mi-septembre (0-0) – même s’ils ont été dominés dans le jeu.
Dominante, c’est ce que l’équipe du Paris SG tentera d’être, forte de la cohésion insufflée par son entraîneur Luis Enrique, arrivé à l’été. Le manque d’impact physique au milieu observé contre Clermont devrait être résolu par le retour comme titulaires de Manuel Ugarte et Warren Zaïre-Emery.
Sans doute associés au Portugais Vitinha, l’Uruguayen et le Français de 17 ans livreront bataille aux trois milieux Guimaraes, Tonali et Longstaff, en grande forme ces dernières semaines.
Mbappé a lui aussi un petit challenge. Lors d’un vol avec l’équipe de France en juin 2021, Antoine Griezmann lui avait confié, hilare, qu’il l’avait recruté pour sa partie avec Newcastle dans le jeu vidéo Football Manager. Réponse de l’intéressé, visiblement dubitatif : « Fait pas chaud là-bas. »