Autoritaire en Ligue 1, le PSG doit laisser ses doutes européens derrière lui mercredi en 8e de finale aller de Ligue des champions contre la Real Sociedad, pour le premier choc de la saison des joueurs de Luis Enrique, qui prône le « calme ».
Passé proche de l’élimination en phase de groupe en se qualifiant de justesse lors de la dernière journée derrière Dortmund, Paris a été verni au tirage. Et doit en profiter dès mercredi (21 h) au Parc des princes, avant le retour le 5 mars en Espagne.
Samedi contre Lille, les Parisiens ont livré un match complet avec un pressing constant et une haute intensité (3-1) : une victoire, pas de blessure, du repos pour les titulaires dont Mbappé, préservé après avoir été touché à la cheville… soit une répétition générale réussie sans les acteurs principaux.
« J’ai la sensation d’après ce que je perçois autour du club, que ça fait trois semaines qu’on parle de cette Ligue des champions à la télévision, comme s’il n’y avait que ça. Comme si c’était la vie ou la mort. Ce n’est pas le cas. Il faut être tranquille, avoir envie, mais sans pression, sans anxiété », a soutenu samedi Luis Enrique.
Car « la pression, c’est pour ceux qui ont déjà remporté la Ligue des champions, nous, on ne l’a pas fait encore. On a simplement de l’envie », a insisté l’Espagnol, qui a déjà remporté la C1 quand il dirigeait le FC Barcelone en 2015.
À ce stade de la compétition, les statistiques sont là pour donner confiance à ses joueurs et enfin passer les huitièmes de finale, après deux éliminations d’affilée à ce niveau.
Le PSG, sous l’ère qatarienne, n’a jamais perdu contre des équipes dites plus faibles que lui: Valence en 2013, Leverkusen en 2014, Dortmund, Atalanta Bergame et Leipzig en 2020 (finale perdue contre le Bayern Munich).
Mais quand les adversaires montent en qualité, l’histoire n’est plus la même (Barcelone 2017, Real Madrid 2018 et 22, Bayern 2020, 21 et 23, Manchester City 2016, Manchester United 2019).
La Real décimée
Or mercredi, les coéquipiers de Kylian Mbappé, qui s’est entraîné dimanche normalement, feront face au 7e de Liga, décimé par les blessures de sept joueurs: Fernandez, Odriozola, Becker, Munoz, Tierney, Elustondo et le capitaine Mikel Oyarzabal, très incertain.
Aucune excuse donc en cas de contre-performance, synonyme de nouvelle saison ratée.
Après une bonne phase de groupe, la Real connait sa première qualification en 8e depuis 20 ans: « C’est une équipe étonnante parce qu’elle a de grands joueurs locaux et un entraîneur qui a modelé son équipe depuis plusieurs années donc ça sera une double confrontation compliquée », a confié dans un entretien le milieu espagnol du PSG et ancien du Real Madrid, Marco Asensio.
Rarement mis en danger en Ligue 1 mais sans forcément faire forte impression, hormis samedi contre Lille, le PSG pâtit toujours d’une défense assez fébrile et d’un milieu parfois qui manque de liant, malgré la présence de l’indispensable Warren Zaïre-Emery.
Le modèle de jeu tourné autour de la possession, du pressing et de la multiplication des passes voulu par le technicien espagnol n’est pas tout le temps au rendez-vous, même si la circulation du ballon est davantage fluide et sa maîtrise plus visible ces derniers temps.
L’équipe jeune de l’Espagnol semble suffisamment armée pour franchir le cap de la Real. Surtout si devant, le trio Dembélé-Mbappé-Barcola créé les déséquilibres et les débordements nécessaires, dont les Français ont désormais l’habitude.