expLe portier de l’Union Saint-Gilloise peut dès dimanche assurer sa présence en Ligue des champions la saison prochaine. Quels autres expatriés pourraient suivre ? Tour d’horizon.
Un succès et le tour – préliminaire – est joué? Possible, et même plausible, pour l’Union Saint-Gilloise. En cas de victoire ce dimanche (13 h 30) sur le terrain de l’Antwerp, lors de la 2e des 6 journées des play-offs titre, l’équipe d’Anthony Moris repoussera le club anversois, 4e, à 13 points. Et verrouillera donc sa place sur le podium de la Jupiler Pro League, l’année de sa remontée.
Mieux : si, dans la foulée d’un éventuel succès de l’Union, Bruges s’impose à Anderlecht, les Mauves resteront eux aussi coincés à 13 unités de l’USG, assurée alors de l’une des deux premières places, qualificatives pour la Ligue des champions à des degrés bien distincts : le champion ralliera – pour la dernière année – directement la phase de poules, tandis que le dauphin devra en passer par le 3e tour préliminaire.
Aussi, puisque son avance sur Anderlecht et l’Antwerp reste très confortable, l’Union préfèrera sans doute voir son voisin bruxellois s’imposer contre «le Club». Ce qui, couplé à une éventuelle victoire à Anvers, lui permettrait d’aborder la double confrontation face à Bruges (les 8 et 11 mai) avec un matelas de 6 points d’avance sur son premier poursuivant et unique rival dans la course au titre.
Mais comme la principale préoccupation des fans saint-gillois reste l’Europe, pour laquelle ils feraient «n’importe quoi», si l’on en croit leur chant scandé à Liège début avril (NDLR : sur l’air de Pour un flirt, du regretté Michel Delpech), que ceux-ci se réjouissent : l’Union en sera, Moris aussi. Et sans doute dans la plus prestigieuse de ses compétitions.
Privés d’Europe par la guerre?
Alors que deux Luxembourgeois en ont disputé la phase de groupes (Christopher Martins avec Berne et Sébastien Thill avec le Sheriff) la saison dernière, ce chiffre va très certainement – sauf transferts – diminuer en 2022/2023. Toujours sous contrat au Dynamo Kiev, proclamé 2e d’un championnat interrompu cette semaine en raison du conflit armé en cours, et donc qualifié pour le 2e tour préliminaire de la C1, Gerson Rodrigues n’a que peu de chances de rester en Ukraine.
Et les clubs ukrainiens, eux, n’ont que peu de chances d’être opérationnels pour la reprise, ce qui devrait priver Olivier et Vincent Thill du 2e tour préliminaire de la Ligue Europa Conférence (C4) avec le Vorskla Poltava, 5e de Premier-Liha, un classement qui doit en principe lui permettre de récupérer le dernier ticket européen, annulation de la Coupe oblige.
Et, peut-être, priver leur frère Sébastien d’un 1er tour de Ligue des champions, alors que la guerre menace de s’étendre à la Transnitrie, cet état indépendant situé à la frontière ukrainienne où se trouve Tiraspol, fief du Sheriff, qui s’est pourtant adjugé vendredi après-midi le titre de champion de Moldavie en battant le Dinamo-Auto (0-3, 26e journée).
Conséquence, là encore, de la guerre en Ukraine, «Kiki» Martins ne sera, sauf à quitter le Spartak Moscou, probablement pas européen la saison prochaine lui non plus : à supposer qu’il remporte la Coupe de Russie (il disputera les demi-finales le 11 mai), qualificative pour les barrages de la Ligue Europa (C3), l’exclusion des clubs russes des compétitions continentales durera sans doute aussi longtemps que le conflit.
Les espoirs Enes, Marvin et Olesen
Qui reste-t-il, alors? Trois candidats : Enes Mahmutovic, Marvin Martins et Mathias Olesen. S’il reste au CSKA Sofia, qu’il a rejoint début avril et avec qui il affronte ce samedi le leader Ludogorets, Enes Mahmutovic jouera le 2e tour de la Ligue Europa Conférence, un stade de la compétition où le 2e et le 3e du championnat bulgare, l’une des deux places où finira le CSKA, feront leur entrée. Au même titre que le vainqueur de la Coupe : le Levskia Sofia ou… le CSKA. Bref, c’est bonnet blanc et blanc bonnet.
Opposé dimanche au Rapid de Vienne, l’actuel 3e, Martins disputera lui les barrages de la Ligue Europa ou le 3e tour de la Ligue Europa Conférence, si son Austria Vienne finit sur le podium ou se maintient au 4e rang des play-offs. Voire, s’il rétrograde en 5e position, le 2e tour de la C4, à condition d’abord de remporter un ultime barrage domestique. C’est donc en assez bonne voie pour «La Violette» et son latéral droit.
Ça l’est aussi pour Mathias Olesen, qui pointe le bout de son nez en équipe première à Cologne au meilleur moment : 7e de Bundesliga avant de rendre visite samedi à Augsburg (14e), son équipe est virtuellement qualifiée pour les barrages de la C4, les deux finalistes de la Coupe (Leipzig et Fribourg) étant déjà virtuellement européens.
Mais elle peut encore prétendre aux 5e et 6e places, synonymes de phase de groupes de la C3. Voire, soyons fous, à la 4e, qualificative pour… la Ligue des champions. Impensable ? À défaut, un top 7 serait déjà plus qu’acceptable.