Le défenseur français du Bayern Munich Lucas Hernandez, condamné pour violation d’une mesure d’éloignement, a jusqu’au 28 octobre pour entrer volontairement en prison en Espagne, sauf si son recours est accepté, a annoncé lundi la justice espagnole.
Convoqué mardi par un tribunal madrilène pour se voir notifier son ordonnance d’incarcération, le joueur de 25 ans s’est présenté « volontairement à 11h30 aujourd’hui (lundi), un jour avant sa convocation », a indiqué dans un communiqué le Tribunal Supérieur de Justice de Madrid (TSJ). Le « délai de dix jours pour entrer volontairement en prison » court donc à partir de ce lundi et arrive à échéance « le 28 octobre », selon le TSJ.
Le joueur a fait appel de son incarcération, mais il reste désormais à savoir si l’instance en charge d’examiner son recours lui répondra favorablement et dans le délai imparti afin de lui éviter la prison, a précisé une source au sein du tribunal.
Considéré comme « délinquant récidiviste »
Lucas Hernandez et sa compagne Amelia Lorente avaient tous deux été condamnés pour violences conjugales en février 2017 après une rixe. Ils avaient écopé de 31 jours de travaux d’intérêt général assorti d’une interdiction pendant six mois de s’approcher à moins de 500 mètres l’un de l’autre et de communiquer. Réconcilié, le couple s’était marié quelques mois plus tard et c’est en rentrant de leur lune de miel que le joueur avait été interpellé à l’aéroport de Madrid pour avoir transgressé cette mesure d’éloignement. Amelia Lorente n’avait elle pas été arrêtée, car cette interdiction d’entrer en contact ne lui avait pas encore été notifiée formellement, et elle n’était donc pas considérée comme en tort.
Lucas Hernandez avait finalement été condamné en 2019 à six mois de prison, une peine dont il avait fait appel. Cet appel a été rejeté la semaine dernière par la justice qui a estimé qu’il s’agissait d’un « délinquant récidiviste ». De fait, en plus de la condamnation « pour un délit de blessures dans le cadre de violences conjugales » et pour non-respect de la mesure d’éloignement, Hernandez s’était vu infliger « une autre condamnation » pour des faits similaires par un tribunal de Mostoles, ville de la banlieue de Madrid.
LQ/AFP