Dans un stade de Wembley acquis à la cause de l’Angleterre, dimanche en finale de l’Euro (21 h), le sélectionneur italien Roberto Mancini espère que ce seront les supporters des Azzurri qui se feront entendre « à la fin ».
Son capitaine et défenseur central Giorgio Chiellini a confié son « admiration » pour l’attaquant anglais Harry Kane, mais « l’important n’est pas que Bonucci ou Chiellini gagne contre Kane ou Sterling, mais que l’Italie gagne contre l’Angleterre ».
Revue de détails des principaux points de la conférence de presse en ligne de l’Italie samedi.
Peu de supporters italiens à Wembley
Roberto Mancini : « On espère les entendre à la fin, les nôtres… Pendant le match, on doit penser à autre chose, à faire notre jeu, bien défendre. Mais on espère les entendre à la fin. (…) Il y a beaucoup de passion pour le foot en Angleterre, comme il y en a beaucoup en Italie. (…) Ce sera un grand match devant un stade plein, c’est une nouvelle merveilleuse pour les amateurs de foot. »
Girorgio Chiellini : « C’était le siège de la finale, ils ont été bons pour la rallier. Je les voyais comme les plus forts de l’autre moitié de tableau. Le fait de jouer à la maison aide, bien sûr, en évitant le maximum de voyages, mais cela a également été le cas pour nous lors des trois premiers matches (NDLR : disputés à Rome). Il n’y a pas de polémique de ma part, ça va être un beau match pour tous les amateurs de foot et le meilleur gagnera. »
Forces offensives anglaises
Roberto Mancini : « L’Angleterre est forte. Elle a des joueurs très forts, y compris sur le banc. Mais nous aussi, si on est arrivé ici, c’est qu’on a les qualités. Sterling est un joueur qui a fait beaucoup de progrès, il est très rapide. Il faudra être bon en phase défensive. Mais il n’y a pas que lui. »
Giorgio Chiellini : « Je me souviens de la première fois où j’ai joué contre Harry Kane, lors d’un match amical à Turin (Italie-Angleterre 1-1, en mars 2015). J’ai été impressionné par ses multiples qualités. C’est un joueur physique mais aussi technique, il sait faire des passes décisives, marquer de la tête, tirer de loin, tirer des coups francs… Il est incroyable, je suis un grand admirateur. Concernant Sterling, si je suis à la course avec lui, il arrivera sans doute avant moi. Mais peut-être que sur une situation plus physique ou sur un dégagement du gardien, c’est moi qui serai avant lui. Et c’est un sport collectif : l’important n’est pas que Bonucci ou Chiellini gagne contre Kane ou Sterling, mais que l’Italie gagne contre l’Angleterre. »
Le facteur physique
Roberto Mancini : « L’Angleterre n’a pas que des milieux de terrain forts, c’est une équipe physiquement forte en général. C’est clair, physiquement, ils sont plus forts que nous. Mais le football se joue balle à terre, et on espère faire mieux. Parfois, ce sont les plus petits qui gagnent, c’est déjà arrivé dans le passé. »
Rester « tranquilles »
Roberto Mancini : « On doit être tranquille. C’est le dernier match, si on veut s’amuser encore pendant 90 minutes, c’est demain (dimanche). Après ce sont les vacances. Si on va continuer à essayer de jouer ? On l’a toujours fait. Même contre l’Espagne (en demi-finale), on aurait aimé jouer. Mais l’Espagne a réussi à nous limiter, à tenir davantage le ballon. Mais nous, demain, nous essaierons de faire ce qu’on sait faire, ce qui nous a amené ici, on ne va pas changer maintenant. »
Giorgio Chiellini : « Sans cœur chaud, tu ne survis pas à une finale à Wembley contre l’Angleterre. Mais sans la tête froide, non plus. Il y aura des moments où il faudra oser et des moments où il faudra être lucide, ce n’est pas imaginable qu’on contrôle le match pendant 90 minutes. (…) On profite de cette aventure, on sent vraiment quelque chose de différent depuis le début de cette expédition. Je le dis depuis que j’ai décidé de continuer ce cycle, on peut faire quelque chose de bien. Il reste un centimètre à franchir ensemble. »
AFP/LQ