Carton plein au pays du Soleil-Levant: aux portes d’un troisième sacre en Formule 1, Max Verstappen a remporté dimanche au Japon sa 13e victoire de la saison et offert à son équipe Red Bull un deuxième titre consécutif chez les constructeurs.
Le double champion du monde néerlandais s’est imposé devant les McLaren du Britannique Lando Norris et d’Oscar Piastri, auteur de son premier podium en GP de F1.
« Il n’y en a pas beaucoup qui ont cette opportunité dans leur vie, et j’ai réussi à la saisir dès ma première saison », a savouré l’Australien, 3e. « Ce n’était pas ma meilleure course, mais c’était suffisant pour obtenir un trophée à la fin ».
« C’est un week-end incroyable et c’est génial de gagner ici (…) mais le plus important était de gagner le championnat des constructeurs, alors bravo à tout le monde à l’usine, nous vivons une année incroyable! », a réagi Verstappen, vainqueur de 13 Grands Prix sur 16 depuis le début de la saison et qui peut désormais gagner le titre 2023 des pilotes lors de la prochaine manche, au Qatar (6-8 octobre).
Sur le légendaire tracé de Suzuka baigné de soleil, Red Bull disposait d’une nouvelle balle de match après Singapour le week-end dernier pour remporter le sixième titre de son histoire.
Pour y parvenir, l’équipe autrichienne devait devancer Mercedes d’au moins un point à l’arrivée et ne pas concéder plus de 23 points à Ferrari. Chose faite puisque les « Flèches d’argent » de Lewis Hamilton et George Russell ont terminé 5e et 7e – les Ferrari de Charles Leclerc et de Carlos Sainz 4e et 6e. Mercedes conserve sa 2e place au championnat constructeurs devant la Scuderia, 3e à 20 points seulement.
Sacré dès le samedi ?
Red Bull s’est aussi assuré de remporter un nouveau titre pilotes d’ici la fin de saison puisque les champions du monde Fernando Alonso (Aston Martin) et Hamilton – deux des quatre pilotes mathématiquement encore à lice pour le titre à l’arrivée du paddock au Japon – ont officiellement été éliminés de la course au sacre.
Ne restent plus que Verstappen et son coéquipier Sergio Pérez – qu’un gouffre sépare: le deuxième accuse un retard de 177 points sur le premier, double champion du monde en titre qui a balayé sa contre-performance de Singapour, où il avait terminé 5e. Le Batave est « au sommet de son art », a salué le patron de Red Bull Christian Horner. « Il a cette faim intérieure, cette détermination et cette énorme capacité qu’il canalise, il ne se laisse pas distraire par les pièges de la Formule 1 ».
Au Qatar, Verstappen a une première chance d’être titré dès le samedi, à l’issue de la course sprint – la 4e organisée cette saison – qui offre plus de points au championnat. L’an dernier, le Néerlandais avait été couronné à Suzuka dans des conditions dantesques – puis rocambolesques avec une officialisation du titre dans la confusion totale, pendant une interview d’après-course et après une pénalité infligée à Charles Leclerc.
Pérez abandonne… puis repart
Parti en pole position dimanche à Suzuka, devant plus de 100.000 personnes, Verstappen a mené de bout en bout une course marquée par plusieurs accrochages au départ.
Alors que le Néerlandais a failli se faire surprendre dès l’extinction des feux par Piastri, 2e sur la grille, et Norris, 3e, à l’arrière plusieurs pilotes se sont accrochés, parmi lesquels Pérez, contraint de repasser par les stands pour réparer sa monoplace après un contact avec la Mercedes de Lewis Hamilton.
Les choses sont ensuite allées de mal en pis pour le Mexicain. Accroché par la Haas du Danois Kevin Magnussen, il a finalement jeté l’éponge au premier tiers de la course. Fait inhabituel, Pérez est toutefois revenu en piste au 40e tour de course (sur 53) afin de purger une pénalité de 5 secondes reçue après avoir été reconnu coupable de l’accrochage avec Magnussen. Il est ensuite revenu au garage.
Une décision prise à la lumière du règlement qui stipule que si une sanction n’est pas purgée, le pilote peut se voir infliger une pénalité sur la grille la manche suivante. « Ce fut un week-end désastreux », a déploré Pérez. Les Français Esteban Ocon et Pierre Gasly terminent 9e et 10e du GP, offrant à Alpine trois points supplémentaires au championnat constructeurs.