Ascenseur émotionnel à Monaco: le Monégasque Charles Leclerc (Ferrari), qui devait partir en pole position dimanche au Grand Prix de Formule 1, a finalement dû abandonner avant même le départ en raison d’un problème technique.
C’est donc Max Verstappen (Red Bull), qui s’est élancé devant, pour la cinquième manche de la saison. Le Néerlandais est 2e du classement mondial derrière le septuple champion du monde Lewis Hamilton (Mercedes), parti lui à la 6e place et qui tenait ce rang dans les premiers tours de circuit. Samedi, Leclerc s’était qualifié premier mais avait endommagé la boîte de vitesses de sa Ferrari.
« Charles ne prendra pas le départ de la course en raison d’un problème avec l’arbre de transmission gauche, impossible à réparer à temps pour le départ de la course », a expliqué Ferrari dans les ultimes minutes de préparation.
Le pilote de 23 ans avait signé sa première pole position cette saison, la huitième de sa carrière. Mais dans les dernières secondes des qualifications, il était parti à la faute dans le virage de la Piscine, sur le port de la Principauté, et avait sérieusement endommagé sa monoplace.
Samedi soir déjà, le pilote n’était pas serein : « l’attente est interminable », disait-il, n’arrivant pas à savourer sa performance et attendant de voir si ses mécaniciens allaient pouvoir réparer sa voiture.
« No, no, no no… »
Pourtant, samedi soir puis dimanche midi, l’écurie avait affirmé qu’il partirait bien en pole position, la voiture n’ayant pas de « dommage apparent ». Il a fallu attendre les premiers tours de chauffe pour se rendre compte de l’évidence: le Monégasque n’allait pas pouvoir partir.
« No, no, no no… The gearbox guys (en VF: la boite de vitesses, les gars) », disait-il dépité à son équipe via une communication radio, avant de rentrer aux stands pour ne plus en sortir. « Là ça va un petit peu mieux, j’ai eu le temps de me calmer, c’est vrai que j’étais très émotif dans la voiture », a-t-il ajouté un peu plus tard au micro de Canal+.
« C’est difficile, les mécanos ont absolument tout fait pour croire en cette victoire. C’est un problème sur l’arrière gauche de la voiture, pas là où on n’a tapé, et ce n’était pas un problème de boîte de vitesses cette fois », a-t-il précisé, tout en ajoutant qu’il était « sûr qu’il y a un lien avec l’accident ».
Pour le retour du Grand Prix de Monaco après une annulation en 2020 en pleine pandémie de Covid-19, Leclerc n’a pu se positionner sur la grille de départ que lors de la cérémonie protocolaire, où le Prince Albert lui a glissé quelques mots de soutien.
Un véritable coup de massue pour le public acquis à sa cause dans les tribunes, avec 7.500 spectateurs (soit 40% de la capacité totale) attendus au maximum en raison de la situation sanitaire.
Chez lui, le Monégasque a toujours dû abandonner depuis 2017 après des problèmes techniques ou des accrochages, que ce soit en F2 en 2017 ou bien en F1 en 2018 (avec Sauber) puis en 2019, pour sa première saison avec Ferrari. « Encore une fois, ne pas finir… et là je n’ai même pas commencé, ce n’est pas facile », a-t-il soufflé.
Leclerc était avant la course 5e d’un classement dominé par Hamilton, qui avait 14 points d’avance sur Verstappen.
AFP/LQ