Portugal-Belgique ressemble à « la première finale » de l’Euro, entre le tenant du titre et un des grands favoris à sa succession, dimanche à Séville, pour ensuite défier l’Italie en quarts.
L’Euro est trop petit pour deux monstres d’attaquants, le Portugais Cristiano Ronaldo et le Belge Romelu Lukaku : l’un des deux va rentrer à la maison. Ce dimanche est décidément le jour des canonniers puisque quatre des cinq meilleurs buteurs encore en course sont en scène.
Dans l’autre 8e de la journée, les Pays Bas de Georginio Wijnaldum (3 buts) partent favoris contre la République tchèque de Patrik Schick (3 buts), pour jouer ensuite une place en demies contre le Danemark, qui a battu le pays de Galles (4-0) avec un doublé du Niçois Kasper Dolberg. Le cinquième buteur, le Suédois Emil Forsberg (3 buts), attendra mardi contre l’Ukraine.
Mais à tout seigneur tout honneur, l’immense CR7 (5 buts), leader du classement des artificiers, qui a porté à 14 le nombre de but à l’Euro, effaçant le record de Michel Platini (9 buts), défie Lukaku (3 buts) dans un choc de poids lourds. Cette saison, le quintuple Ballon d’Or a encore devancé le Belge au classement des buteurs du Championnat d’Italie, avec 29 buts contre 24, mais Lukaku a terminé champion avec l’Inter Milan, et la Juventus de Turin et de Ronaldo n’a décroché in extremis que la 4e place. Le Belge aborde le défi avec envie. « C’est vrai que quand les gens commentent les prestations des meilleurs attaquants comme Lewandowski, Benzema, Kane ou Cristiano, ils parlent toujours de niveau mondial. Quand c’est moi, ils disent juste que je suis en grande forme », regrette-t-il.
« L’équipe qui défendra le mieux »
« Et pourtant, je pense que j’ai ma place parmi cette liste de joueurs de classe mondiale », assure le Belge. « C’est un des meilleurs buteurs du monde », le défend son coéquipier Jan Vertonghen. « Il a reçu beaucoup de critiques sur son jeu, mais il a répondu par la manière dont il a évolué. C’est un garçon costaud, rapide, qui est devenu un des meilleurs buteurs du monde. »
Mais il n’y a pas que les finisseurs. « L’équipe qui défendra le mieux, qui ne cèdera rien, qui saura bien gérer le ballon et qui créera des occasion de concrétiser, c’est l’équipe qui gagnera », résume Fernando Santos, le sélectionneur du Portugal.
Au-delà du défi des deux stars, collectivement, la meilleure impression est belge. Les Diables Rouges ont gagné tous leurs matches, reposé des titulaires et bichonné Eden Hazard et Kevin De Bruyne, les pourvoyeurs de Lukaku.
Pendant ce temps le Portugal a cravaché contre l’Allemagne (défaite 4-2) et la France (2-2) pour ne passer que comme meilleur troisième, mais ce chemin tortueux en 2016 les avait conduits jusqu’au titre…
Dans l’autre 8e, les Pays-Bas abordent aussi leur match sur une série de trois victoires, contre des Tchèques passés parmi les meilleurs troisièmes. Ils devront surveiller le redoutable Patrik Schick, qui a fait forte impression avec notamment son but de 50 m contre l’Écosse. Les Oranjes et la Narodni tym se sont croisés deux fois dans un Euro, en poules, pour une victoire chacun. Les Tchèques s’étaient imposés 3-2 en 2004, les Néerlandais 1-0 en 2000, à domicile. Le but avait été marqué par Franck de Boer, leur actuel sélectionneur.
LQ/AFP