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Euro : pas de dérogation au couvre-feu pour France-Allemagne


Le plus simple pour voir France-Allemagne jusqu'au bout mardi, c'est encore de le regarder à la maison... (illustration AFP)

Il n’y aura pas de dérogation au couvre-feu en France pour suivre, dans un bar ou sur une terrasse, l’entrée en lice dans l’Euro des Bleus face aux Allemands mardi (21h), tandis qu’un nombre limité de fan zones seront ouvertes, tout du moins jusqu’au 29 juin.

Malgré l’assouplissement, intervenu mercredi dernier, des règles sanitaires mises en place contre le Covid-19, il sera encore difficile mardi pour les supporters français de se réunir en nombre pour assister aux grands débuts des champions du monde.

Ainsi, selon le protocole communiqué par le ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, « seules des fan zones avec des spectateurs assis peuvent être mises en place jusqu’au 29 juin, dans le respect de la jauge et des mesures sanitaires prescrites », a indiqué le ministère de l’Intérieur.

La décision d’ouvrir une fan zone est du ressort des mairies, qui doivent répondre au cahier des charges sanitaires établi par le protocole, mais elle est également soumise à l’obtention d’une autorisation préfectorale. Dans ces conditions, très peu d’entre elles ont franchi le pas.

Avec pass sanitaire

A Bron, ville voisine de Lyon, une fan zone d’une capacité de 900 places ouvrira bien ses portes mardi et elle sera accessible sur réservation. Lundi matin, il restait encore 530 places pour assister au match France-Allemagne et 799 places pour la rencontre Portugal-France du 23 juin. A Lille, la maire Martine Aubry (PS) est « favorable à la mise en place d’une fan zone si cela peut se faire dans le respect des règles ». « La Ville et la Métropole européenne de Lille regardent si c’est possible pour les trois derniers matches, demi-finales et finale, en juillet, car le protocole sanitaire sera plus ouvert » qu’en juin, explique-t-on. La mairie exclut d’en installer une en juin, car les mesures du protocole sanitaire de ce mois-ci « sont dures à mettre en place ».

Même politique à Besançon, où la mairie « projette d’organiser les retransmissions des demi-finales (6 ou 7 juillet) et de la finale le 11 juillet, au Stade Léo-Lagrange (…) avec une jauge de personnes encore à délimiter et l’obligation du pass sanitaire pour y accéder », indique la ville dans un communiqué. A Marseille, il ne devrait pas y avoir de fan zone en juin, et ce n’est pas garanti qu’il y en ait en juillet non plus.

Fermeté annoncée

Pour les diffusions de matches sur les terrasses des bars, la préfecture les a en revanche autorisées sous conditions.
Sur sa page Facebook, l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie des Bouches-du-Rhône détaille ces conditions : « service à table, 6 par table, gestes barrières respectés, terrasse vide à 23h, écran dirigé vers l’intérieur (pour éviter que des personnes non clientes puissent regarder le match de la rue). »

Dans la capitale où des rassemblements de jeunes fêtards ont été dispersés par la police ce week-end, il n’y aura pas de fan zones non plus en juin et l’installation d’écrans de télévision en terrasse a été interdite par la mairie.  Toutefois, bon nombre de bars et de restaurants ont prévu de proposer le choc France-Allemagne à leurs clients en intérieur, ce qui laisse présager des concentrations peu compatibles avec les jauges en vigueur et les règles de distanciation sociale.

Alors que le couvre-feu restera en vigueur de 23h à 6h jusqu’au 29 juin, le ministère de l’Intérieur compte bien faire preuve de fermeté à l’encontre de ceux qui ne respecteraient pas les mesures gouvernementales. « Il n’y aura pas de tolérance car avant les phases finales, il n’y a pas de prolongations et donc les matches devraient finir avant 23h », a-t-il précisé lundi.

LQ/AFP