L’Italie n’a pas perdu de temps: cinq jours après avoir donné le coup d’envoi de l’Euro, la « Nazionale » est devenue mercredi, à la faveur de son succès face à la Suisse (3-0), la première équipe qualifiée pour les huitièmes de finale où elle devrait être accompagnée par le pays de Galles.
Deux victoires, six points, six buts marqués et aucun encaissé: l’Italie, absente de marque de la dernière Coupe du monde en Russie, ne manque pas son retour sur la scène internationale. Contre la Suisse, elle a enchaîné un 29e match sans défaite et n’est plus qu’à une longueur du record établi par sa devancière de 1935 à 1939.
Plus important encore, Roberto Mancini et ses joueurs ont confirmé ce qu’ils avaient montré dans le match d’ouverture remporté 3 à 0 face à la Turquie: il va falloir compter sur eux pour le titre. Tout n’a pas été parfait au Stadio Olimpico, notamment un premier quart d’heure un peu laborieux, mais la « Nazionale », toujours sans Marco Verratti, relégué une fois encore en tribunes, a de la ressource.
Même la sortie sur blessure de son capitaine Giorgio Chiellini, dès la 24e minute et quelques instants seulement après avoir cru ouvrir la marque avant l’intervention de l’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR), ne l’a pas perturbée.
Mancini peut notamment compter sur Dominico Berardi, révélation à 26 ans de ce début de tournoi. C’est sur un contre superbement négocié par l’ailier de Sassuolo qui a servi en retrait son coéquipier en club Manuel Locatelli pour donner l’avantage à l’Italie (26e).
Doublé de Locatelli
Profitant des largesses de la défense suisse, Locatelli doublait la marque (52e), avant le 3e but en fin de match de Ciro Immobile (89e).
Dans l’autre rencontre du groupe A disputée plus tôt à Bakou devant le président turc Recep Tayyip Erdogan et 30.000 spectateurs acquis à la cause de la Turquie, le pays de Galles s’est relancé après son décevant nul (1-1) inaugural contre la Suisse.
Le dragon gallois s’est réveillé avec un succès (2-0) et un festival d’ouvertures lumineuses de Gareth Bale. Le capitaine gallois n’a toujours pas mis fin à sa disette de buts en sélection qui dure depuis octobre 2019, mais il a distillé deux passes décisives, la première pour Aaron Ramsey (43e), la seconde en fin de match, sur un corner joué astucieusement pour Connor Roberts. De quoi oublier son penalty grossièrement manqué à l’heure de jeu.
Avec quatre points et un dernier match de poules contre une Italie déjà qualifiée dimanche, les Gallois, surprenants demi-finalistes de l’Euro-2016, peuvent commencer à penser aux huitièmes. « On peut y penser, mais il va falloir encore être patient. Si on nous avait dit qu’on aurait quatre points après deux matches, on aurait signé des deux mains », a résumé Bale.
Au lendemain du choc entre les deux derniers champions du monde France-Allemagne (1-0), la 2e journée de la phase de groupes a débuté par la courte victoire de la Russie face à la Finlande (1-0) à Saint-Pétersbourg.
Alekseï Miranchuk a fait la différence dans le temps additionnel de la première période, d’une superbe frappe enroulée du gauche.
Pas de sanction contre Rüdiger
Pour le match décisif contre le Danemark lundi, la Russie, déjà décimée par les blessures, devra probablement faire sans son défenseur d’origine brésilienne Mario Fernandes, sorti sur civière après un duel aérien (26e).
Les premières informations avaient même fait craindre une grave blessure à la colonne vertébrale, mais Fernandes a finalement pu regagner Moscou avec ses coéquipiers. Cette défaite condamne la Finlande, victorieuse du Danemark samedi (3-0), à l’exploit contre la Belgique lundi dans son dernier match de poules.
« Ca sera un défi énorme pour nous. Mais l’équipe a montré qu’elle était capable de rivaliser », a insisté le sélectionneur Markku Kanerva, dont les joueurs se sont échauffés avec un T-shirt « Get well Christian! » (« Bon rétablissement Christian! ») en hommage au Danois Christian Eriksen, toujours hospitalisé après son malaise cardiaque en plein match.
La journée a été chargée pour l’UEFA qui a infligé un match de suspension à l’Autrichien Marko Arnautovic pour avoir « insulté un autre joueur » lors de la victoire de son pays face à la Macédoine du Nord (3-1).
L’instance européenne a en revanche renoncé à ouvrir une procédure disciplinaire contre le défenseur allemand Antonio Rüdiger, accusé par Paul Pogba de l’avoir « un peu grignoté » mardi soir lors de la défaite allemande face aux Bleus (1-0).
Autre dossier arrivé sur les bureaux de l’UEFA, celui du maintien en jeu durant France-Allemagne de Benjamin Pavard, percuté violemment par l’Allemand Robin Gosens en plein visage, une décision qui ravive le débat sur la prise en charge des commotions dans le football.
AFP/LQ