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Euro: l’Angleterre au rendez-vous des demies, l’épatant Danemark aussi


Un Kane retrouvé en dépit d'un début de tournoi poussif (Photo AFP)

Ponctualité à l’anglaise! L’Angleterre a fait passer un mauvais quart d’heure à l’Ukraine (4-0) samedi à Rome et sera au rendez-vous des demi-finales de l’Euro à Londres, où elle défiera à domicile le Danemark, sensation du tournoi, qualifié aux dépens des Tchèques (2-1).

Frappant l’adversaire avec la régularité de l’horloge de Big Ben, à Westminster, les Anglais ont expédié les Ukrainiens samedi soir, avec un doublé du capitaine Harry Kane (4e, 50e) et deux autres buts signés Harry Maguire (46e) et Jordan Henderson (63e). Ce quart de finale réussi en Italie, la seule excursion loin de Londres pour les « Three Lions » dans ce tournoi qu’ils disputent presque à domicile, propulse l’équipe de Gareth Southgate vers un alléchant dernier carré programmé de mardi à dimanche dans son antre de Wembley.

Et puisque le Danemark est porté par un supplément d’âme depuis le grave malaise cardiaque de son meneur de jeu Christian Eriksen, ce sont deux belles dynamiques qui s’affronteront mercredi sur la mythique pelouse londonienne, après un classique Italie-Espagne la veille dans l’autre demi-finale.

L’Euro, les Danois l’ont déjà remporté en 1992, alors que l’Angleterre, tombée en demi-finale en 1968 et 1996, rêve d’une première finale dimanche prochain et surtout d’un premier titre majeur depuis le Mondial-1966, lui aussi conquis à domicile.

Les Anglais sont ponctuels

Pour l’heure, les Anglais sont ponctuels: aucun but encaissé en cinq rencontres, huit buts inscrits et un Kane retrouvé en dépit d’un début de tournoi poussif. L’avant-centre anglais a remis les pendules à l’heure, d’abord en se libérant en huitièmes avec un but contre l’Allemagne (2-0), puis en signant un doublé contre l’Ukraine sur un service de Raheem Sterling (4e) puis de la tête sur un centre de Luke Shaw (50e).

Harry Maguire (46e) et Jordan Henderson (63e) ont alourdi le score et permis à Southgate de faire tourner son effectif et de jouer la montre en fin de match avant de défier le Danemark mercredi.

De Copenhague à Bakou, point le plus oriental de cet Euro, la surprenante sélection danoise continue pour sa part de faire chavirer ses supporters, sous le charme depuis la grosse frayeur Eriksen. « Que Christian aille bien, ça veut dire qu’on peut continuer à pousser. Il sait qu’on joue pour lui », a lancé son capitaine et ami Simon Kjaer samedi après la qualification au micro de la télévision danoise DR.

Parcours « énorme » et fou »

Au point que ce parcours « énorme » et « fou », selon Kjaer, rappelle les épopées de ses prestigieuses devancières, demi-finalistes en 1964 et 1984… mais surtout l’équipe victorieuse contre toute attente en 1992. A l’époque, rappelés en urgence pour remplacer la Yougoslavie, les Danois avaient promené leur nonchalance jusqu’au sacre… Et c’est un destin qui ne déplairait pas à l’équipe du sélectionneur Kasper Hjulmand, qualifiée avec conviction samedi.

Des buts de Thomas Delaney de la tête (5e) puis Kasper Dolberg d’une volée sous la barre (42e) ont mis le Danemark sur orbite vers Wembley. Des buts chaudement célébrés par les fan danois présents dans la touffeur de Bakou, malgré un incident en avant-match lorsque des stadiers ont confisqué un drapeau arc-en-ciel, symbole de la communauté LGBT brandi par un supporter, ce qui a poussé l’UEFA à diligenter une enquête.

En seconde période, la réduction du score de Patrik Schick (49e), devenu au passage le comeilleur buteur de cet Euro avec Cristiano Ronaldo (5 buts), n’a pas suffi aux Tchèques pour ébranler la confiance danoise, symbolisée par les parades de l’excellent gardien Kasper Schmeichel.

Voilà les Danois dans le dernier carré. Et voilà Schmeichel tout près de se hisser à la hauteur de son illustre père, Peter Schmeichel, gardien du Danemark lors du sacre de 1992… Mais pour marcher sur ses traces, il faudra être présent au rendez-vous mercredi à Londres!

AFP/LQ