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Euro: la France tient tête au Portugal, l’Allemagne évite le couperet


Ronaldo, alors qu'il n'avait jamais marqué contre la France, il a lui-même signé un doublé sur penalties (Photo AFP)

Quel dénouement ébouriffant! La France a tenu le choc face au Portugal (2-2) mercredi pour finir première de la poule F de l’Euro, où l’Allemagne, éliminée pendant une heure par la Hongrie, a sauvé sa tête (2-2) et jouera les huitièmes, tout comme l’Espagne.

Jusqu’au bout, le « groupe de la mort » a failli être fatal à l’un des grands noms du football européen puisque la Mannschaft et la Seleçao, menées au score, ont tour à tour occupé la quatrième et dernière place synonyme d’élimination.

Mais les champions d’Europe portugais ont su arracher le nul à Budapest face aux champions du monde français: les Bleus menaient grâce à un doublé du revenant Karim Benzema (45e+2 s.p., 47e) mais se sont fait rejoindre sur un autre doublé, inscrit sur penalty de Cristiano Ronaldo (31e, 60e), devenu au passage le comeilleur buteur de l’histoire du football de sélections (109 buts) avec l’Iranien Ali Daei.

Voilà donc les derniers qualifiés connus: outre la France, qui était déjà assurée d’être en huitièmes, le Portugal et l’Allemagne ont validé leur billet, tout comme un peu plus tôt l’Espagne et l’Ukraine.

Cela aiguille les Français vers la Suisse en huitièmes à Bucarest lundi prochain, avant éventuellement en quarts à Saint-Pétersbourg le vainqueur du duel entre la Croatie et l’Espagne, qui s’est qualifiée en étrillant la Slovaquie (5-0).

Le Portugal ira de son côté à Séville pour défier la Belgique lundi prochaine, l’une des affiches les plus alléchantes des huitièmes.

De leur côté, les Allemands de Joachim Löw ont frôlé l’abîme mais ont arraché un nul synonyme de deuxième place grâce à Leon Goretzka (84e), et défieront en huitièmes à Wembley l’Angleterre, mardi prochain, pour un classique du football européen.

Benzema héros, Ronaldo sauveur

Et la folle soirée de mercredi, riche en rebondissements, donne déjà envie d’y être. A Budapest, la revanche de la finale 2016 remportée par la Seleçao en France (1-0 a.p.) a été d’une intensité folle. Et le héros français s’appelait Karim Benzema.

Tout a été déjà écrit sur le retour en grâce de l’ancien banni, éloigné de l’équipe de France pendant plus de cinq ans en raison de ses démêlés judiciaires. Mais les buts tardaient à venir, tout comme la complicité du nouveau trident offensif qu’il forme avec Antoine Griezmann et Kylian Mbappé.

Mais en deux actions de classe et de sang-froid, l’attaquant du Real Madrid a justifié le pari du sélectionneur Didier Deschamps, marquant sur penalty (45e+2) puis d’un tir croisé entré avec l’aide du poteau (47e).

Ronaldo, son ancien partenaire au Real Madrid, ne l’entendait néanmoins pas de cette oreille: alors qu’il n’avait jamais marqué contre la France, il a lui-même signé un doublé sur penalties, obtenus sur une sortie ratée d’Hugo Lloris puis une main de Jules Koundé, pour prendre seul la tête du classement des buteurs de cet Euro (5 buts). Surtout, « CR7 » a évité le pire aux tenants du titre puisqu’une défaite aurait pu les éliminer!

L’Allemagne a eu très chaud

A Munich aussi, l’Allemagne a eu très chaud: sous la pluie battante de Munich et dans un contexte politique très inflammable autour du refus par l’UEFA d’illuminer le stade aux couleurs arc-en-ciel de la communauté LGBT, la sélection allemande a été poussée dans se retranchements par l’étonnante Hongrie.

Mais les Hongrois ont finalement été éliminés au même titre que la Pologne de Robert Lewandowski, la Slovaquie ou la Finlande, qui espérait une place de meilleure troisième.

Longtemps, le spectre d’une élimination dès le premier tour, comme au Mondial-2018, a plané sur l’Allemagne, menée à deux reprises sur des buts d’Adam Szalai (11e) et Andras Schäfer (68e).

Mais Kai Havertz (66e) et surtout Leon Goretzka (84e) ont sauvé Löw d’une nouvelle élimination sans gloire pour son dernier tournoi sur le banc de l’Allemagne. Et la Mannschaft jouera son destin à Londres la semaine prochaine!

A Séville, un peu plus tôt, le premier score-fleuve de cet Euro a été l’oeuvre de l’Espagne qui a enfin libéré son attaque contre la Slovaquie (5-0), avec notamment un but du transfuge franco-espagnol Aymeric Laporte.

Voilà les Espagnols aiguillés vers Copenhague, où ils affronteront lundi la Croatie de Luka Modric. Quant à la Suède, victorieuse de la Pologne (3-2), elle jouera mardi à Glasgow contre l’Ukraine. Et on a hâte d’assister à ces matches couperets!

LQ/AFP