[Escrime] Lis Rottler-Fautsch n’ira pas à Tokyo

L’épéiste luxembourgeoise a malheureusement été battue dès son premier combat à élimination directe, lors du tournoi de qualification olympique de Madrid.

Le défi était immense. Colossal. En l’espace de deux mois et demi, Lis Rottler-Fautsch, qui a accouché le 10 février dernier d’un petit Tim, devait retrouver un corps d’athlète. Et des sensations sur la piste. Face à elle, l’ultime défi de sa carrière : le TQO de Madrid, seul sésame pour aller aux JO de Tokyo.

En Espagne, la règle était simple : soit on gagne, soit on part. Tête de série n°3 de la compétition, la 40e tireuse mondiale était également la première à devoir passer par la phase de poule. Elle s’attendait à ce que ce soit compliqué. Et malheureusement, ce fut le cas, avec seulement deux victoires et trois défaites. Un résultat qui lui permet malgré tout d’éviter les cinq dernières places, synonymes d’élimination directe. Malgré tout, son classement lui assure d’affronter une jeune fille qui a brillé lors de cette première phase. Et c’est donc la Britannique Susan Maria Sica (WR 73) qui se retrouve face à elle. Une athlète de 23 ans, qui a réalisé des poules presque parfaites (5-1) et est sortie avec la 2e place à l’indice. Face à cette adversaire, Lis Rottler-Fautsch a l’avantage de l’expérience. Les deux adversaires se retrouvent directement en tableau de 16 mais malheureusement pour la Luxembourgeoise, c’est sa rivale qui mettra l’ultime touche, pour s’imposer sur le score de 15-14. La Britannique poursuit sa route. Celle de la tireuse grand-ducale s’arrête brutalement.

Il s’agissait sans aucun doute de la dernière apparition au plus haut niveau de Lis Rottler-Fautsch, à moins que les championnats d’Europe soient maintenus, au mois de juin, du côté de Plovdiv, en Bulgarie.

Demain dimanche, place à l’autre Luxembourgeois engagé dans cette compétition à quitte ou double : Flavio Giannotte. Pour lui aussi la règle sera simple, comme il l’a rappelé dans nos colonnes : «On est 27, dimanche, il y aura 26 déçus.»

R. H.