Toujours pas de fumée blanche pour les Diables Rouges : près de deux mois après la piteuse élimination au premier tour du Mondial-2022, la Belgique cherche toujours le successeur de Roberto Martinez au poste de sélectionneur, qui devrait être occupé par un étranger.
Même si Thierry Henry a affirmé début janvier ne pas avoir contacté la Fédération belge, le Français, ancien adjoint de Martinez, est celui vers qui tous les regards médiatiques se tournent. Logique dans la mesure où « Titi » a reçu le soutien appuyé de plusieurs joueurs, Toby Alderweireld, Loïs Openda et surtout Romelu Lukaku pour qui, fin décembre, cela ne faisait pas un pli : « Henry sera le prochain sélectionneur de la Belgique ».
Même l’ancien sélectionneur Marc Wilmots a apporté son soutien à l’ancien entraîneur de Monaco et de l’Impact Montreal qui épaulait Roberto Martinez ces dernières années, jusqu’au départ de ce dernier après six ans passés à la tête de la sélection. Mais les choses ne sont pas si simples et plusieurs éléments viennent refroidir la piste menant à l’ex-buteur des Bleus.
La Fédération belge (RBFA) recherche un entraîneur à temps plein, ce qui forcerait Henry à abandonner son rôle de consultant TV chez Amazon Prime, qui, selon plusieurs médias français, lui rapporterait un million d’euros par an.
Thierry Henry n’a pas postulé
Quant au mode de désignation, il écarte de facto la piste Henry. La RBFA a procédé à un appel à candidatures, clôturé le 10 janvier, via une petite annonce sur des sites spécialisés, réclamant d’un candidat au poste qu’il soit un « serial winner » (gagneur en série), un « expert tactique (…) qui saura intégrer de jeunes joueurs et gérer les joueurs de top niveau ». Or Henry n’a pas postulé. Pour la Fédération, choisir le Français serait donc se contredire.
Parmi les noms qui ont filtré, seuls le Français Claude Puel et l’Italien Andrea Pirlo ont fait acte de candidature, au contraire du Français Hervé Renard. La piste menant au Néerlandais Louis van Gaal a été abandonnée.
Les Belges qui pourraient remplir les critères imposés par la Fédération ne sont pas disponibles. Philippe Clément est en poste à Monaco, 4e de Ligue 1, Vincent Kompany occupe la tête du Championship (D2 anglaise) avec Burnley et Michel Preud’homme (64 ans) a fait savoir qu’il ne souhaitait pas sortir de sa retraite.
Le prochain sélectionneur devrait donc être étranger. « Si vous vous concentrez uniquement sur les entraîneurs belges, l’étang dans lequel vous pouvez pêcher se réduit considérablement », a d’ailleurs indiqué Philippe Clément au quotidien Het Nieuwsblad.
Sélectionneur étranger et directeur technique belge
Le temps commence à presser, les Diables Rouges disputant leur premier match des qualifications pour l’Euro-2024 le 24 mars prochain en Suède.
Et avant de désigner son sélectionneur, la Fédération devra choisir un directeur technique, qui devrait forcément avoir son mot à dire dans le choix de celui qui sera son subalterne. Ce « DT » devrait être Belge, à choisir sans doute entre Frankie Vercauteren, Johan Walem ou Thomas Vermaelen.
Le nom du prochain coach ne devrait pas être connu avant la fin du mois. « La qualité de l’entraîneur prime sur la rapidité de désignation », a d’ailleurs insisté le week-end dernier Sven Jacques, l’un des quatre membres du groupe de travail chargé de dénicher la perle rare.
Un entraîneur qui aura la lourde de tâche de succéder à Martinez, parti diriger le Portugal, après avoir permis à la Belgique d’atteindre durant trois ans la 1re place du classement FIFA tout en obtenant son meilleur résultat dans un grand tournoi avec la 3e place du Mondial-2018.