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[Cyclisme] Wenzel, l’échappée belle


Mats Wenzel voulait finir et il s’est battu jusqu’au bout… (photo hugo barthelemy/fscl)

Le Luxembourgeois s’est glissé dans l’échappée du jour des championnats d’Europe et est devenu un acteur remarqué de la course qu’il a tenu à finir.

Il ne fallait rien rater de ces championnats d’Europe passionnants du début à la fin. Ne pas rater ce moment en deux temps où, à 165 kilomètres du but, on vit la silhouette de Mats Wenzel se dessiner dans le groupe de contre qui venait pour la première fois de se matérialiser derrière le trio composé des Néerlandais Daan Hoole et Mathijs Paasschens et du Tchèque Mathias Vacek. Ils étaient une quinzaine. Repris par l’avant-garde du peloton mené par les Slovènes, on retrouvera à peu près les mêmes trois kilomètres plus loin, lorsque cette fois-ci le bon coup est parti. Mats Wenzel a tenu parfaitement son rôle dans cette échappée.

«Le but était de suivre si des coureurs belges, français ou danois partaient. C’est ce que j’ai fait et j’ai saisi cette opportunité. Et à la fin, nous étions un grand groupe (NDLR : 14 coureurs), ce qui était parfait», nous explique Mats Wenzel.

Dans ce groupe, il était donc aux premières loges pour assister au retour de Tadej Pogacar et de Remco Evenepoel…

La suite, on la connaît. Le groupe de tête, fort d’environ 25 coureurs, se disloqua aussi vite. «(Il rit) Comme toujours avec Pogacar. Quand il veut gagner, il attaque de loin. J’étais content qu’il n’ait pas attaqué directement. J’avais été surpris de la vitesse dont Pogacar et Evenepoel étaient revenus sur nous. Sans oreillette, on n’a pas d’informations. C’était clair que la prochaine attaque viendrait dans la longue montée (deuxième ascension de Saint-Romain-de-Lerps), puis je me suis retrouvé dans un grand groupe derrière.»

«Comme Pogacar, j’étais seul…»

Un nouveau championnat d’Europe allait débuter pour Mats Wenzel. Il avait envie de tenir un rôle au sein de ce championnat. Il avait aussi envie de finir. «Oui, tranche-t-il avec un peu de recul, je voulais terminer. Je l’avais dit avant la course que je voulais finir. Quand Pogacar est là, on ne sait jamais comment la course tourne… Il n’y a pas beaucoup de coureurs qui ont fini. Dans la troisième ascension de la longue montée, j’ai eu des crampes dans la descente. J’étais un peu surpris, et à 50 kilomètres de l’arrivée, j’ai été lâché. Comme Pogacar (il rit), j’étais seul… Sur la fin, j’ai repris le Suisse Jan Christen, mais il ne voulait pas aller à l’arrivée (sic)

Accueilli par le staff luxembourgeois et applaudi par l’épais public, Mats Wenzel a conscience d’avoir marqué les esprits et surtout d’avoir été un acteur de cette nouvelle course de légende. «C’est ce que Jempy (Drucker, l’entraîneur national) a dit après la course. Ce championnat d’Europe, avec seulement 17 arrivants, entrera dans l’histoire du cyclisme», commente Mats, finalement 17e.

Après ses belles sorties sur l’Arctic Race, le Tour de Grande-Bretagne et le Tour de Luxembourg, Mats Wenzel a réalisé une superbe fin de saison qu’il terminera dimanche prochain sur le Tour de Vendée (dommage que son équipe Kern Pharma ne soit pas invitée sur le Tour de Lombardie…).

Mais ce soir, le coureur luxembourgeois pensait surtout à récupérer. «Je pense que je n’ai encore jamais été aussi fatigué après une course. Après, le résultat est pas mal. Si on m’avait dit que je finirais top 20 avant la course, j’aurais signé…»

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