Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le regroupement, prévu du 6 au 23 juillet se déroulera à San Pellegrino Terme, non loin de Bergame. Patrick Lefevere a par ailleurs indiqué qu’il rentrerait prochainement en négociation avec Bob Jungels.
On savait qu’à partir du 15 juin, Deceuninck-Quick Step se trouverait en stage dans les Ardennes flamandes pour trois jours. Patrick Lefevere, le patron de l’équipe belge a profité d’une émission sportive flamande pour annoncer que sa troupe, dont Bob Jungels, partirait du 6 au 23 juillet en stage d’entraînement du côté de San Pelligrino Terme, distant d’une grosse vingtaine de kilomètres seulement, de Bergame, ville meurtrie par la pandémie de Covid-19.
Si dans un premier temps, il avait été question, dans l’esprit des dirigeants de Deceuninck-Quick Step d’effectuer plusieurs stages différents en même temps, afin de réduire le nombre total de stagiaires, coureurs et staff confondus, qui monte à une cinquantaine de personnes, il a été décidé de tout regrouper sur les hauteurs de San Pelligrino Terme. «Nous allons tous partir en stage en altitude et louer un hôtel entier à San Pellegrino. Si une infection au coronavirus devait survenir, nous serons sûrs qu’elle provient de l’équipe», a-t-il expliqué sur Sporza.
D’ailleurs dès le stage belge du 15 juin, il a été prévu de tester toute l’équipe. Et pour se faire, un camping-car sera installé au service course de Wevelgem.
Par ailleurs, Patrick Lefevere est revenu sur les conséquences de cette crise sanitaire : «Mes budgets pour 2021 sont bouclés. Si le virus a disparu, on pourra avoir une saison 2021 normale. Mais ce serait un drame pour beaucoup d’équipes s’il n’y avait plus de courses en 2020 (…) j’ai demandé à mon équipe de faire un effort financier et j’ai commencé par moi-même puisque je ne me suis plus payé. Tout le monde dans l’équipe a été d’accord.»
Bientôt des pourparlers avec Bob Jungels
Le patron de l’équipe belge est revenu ensuite sur l’équilibre instable dans lequel se retrouve le cyclisme depuis des décennies puisque les équipes professionnelles dépendent du sponsoring et non des droits TV. «Je ne pense que ce soit le moment de se battre quand on est en crise, on doit le faire lorsqu’on est fort, mais à ce moment-là, la plupart d’entre nous n’ont pas le courage de le faire», trancha-t-il. Par ailleurs, dans l’édition de samedi du Het Nieuwsblad, Lefevere est revenu sur la situation de ses coureurs en fin de contrat, dont un certain Bob Jungels. Il a expliqué qu’il espérait prolonger ce quatuor.
«Chez nous, la masse salariale ne diminuera pas énormément. C’est logique car il n’y a que quatre coureurs en fin de contrat, Yves Lampaert, Bob Jungels, Dries Devenyns et Iljo Keisse. Je leur dis : ne quittez jamais une équipe gagnante, donc je voudrais les garder tous (…) Keisse et Devenyns pourront renouveler pour un an aux mêmes conditions. La semaine prochaine je parlerai à Iljo, qui est de la vieille école et sans agent. J’ai déjà eu des contacts avec Yves cette semaine, et pour le moment il n’y a que des discussions informelles avec Bob. La situation est la même pour les deux : ils veulent rester et nous voulons les garder.»
«Avec quatre coureurs en fin de leur contrat et l’arrivée de l’espoir flamand Mauri Vansevenant, ce devrait être un marché calme pour nous», a poursuivi Patrick Lefevere, lequel a indiqué espérer la signature du Belge Oliver Naesen. Mais le Flamand, spécialiste des classiques de pavés, a prolongé de trois ans son contrat pour AG2R La Mondiale.
Denis Bastien
