Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Si l’Italien de l’équipe UAE s’est imposé au sprint, le champion du monde en titre a cherché à faire déjouer les finisseurs.
L’Italien Jonathan Milan a remporté la première étape du Tour des Émirats arabes unis, dont il a enfilé le premier maillot de leader après avoir dominé au sprint le Néo-Zélandais Finn Fisher-Black, hier à Liwa. Le Belge Jasper Philipsen, deuxième sur la ligne, a été déclassé pour avoir quitté sa trajectoire et coupé la route du Néo-Zélandais en plein effort.
Dès les premiers kilomètres, trois échappés, les Italiens Manuele Tarozzi et Federico Biagini ainsi que le Panaméen Carlos Samudio, ont pris les devants. Mais leur avance n’a jamais dépassé les deux minutes trente secondes et leur escapade n’a pas été un motif d’inquiétude pour les équipes de sprinteurs. Ils ont été repris avant les dix derniers kilomètres.
Tadej Pogacar, qui a choisi cette année de lancer sa saison aux Émirats, a joué la gagne en déclenchant le sprint à 350 mètres de la ligne, mais a coincé dans les 150 derniers mètres et s’est classé 10e. Pour autant, le champion du monde a déjà démontré qu’il aborde l’année en pleine forme après un hiver studieux et une préparation qu’il a qualifiée de «fluide». À 36 kilomètres de la ligne, le leader de la formation UAE s’est amusé à étirer le peloton en plaçant une sèche accélération, démontrant qu’il sera bien l’homme à battre d’ici dimanche, lui qui a déjà remporté l’épreuve émirienne à deux reprises (2021, 2022).
«Très dur avec la chaleur»
S’il sera le grand favori du contre-la-montre de mardi (12 km), il a toutefois dû s’incliner hier face aux meilleurs sprinteurs, malgré une arrivée en légère côte qui aurait pu lui convenir. Milan, 24 ans, a été souverain pour remporter son deuxième succès de l’année après sa victoire d’étape lors du Tour de la Communauté valencienne début février.
«C’était très dur. Avec la chaleur, cette arrivée difficile, avec les 700 derniers mètres en côte. Je suis terriblement fatigué. C’était une journée assez intense. Au début, c’était calme, puis avec le vent de face, nous sommes entrés dans le circuit et il y avait quelques échelons, et puis tout le monde est revenu. Je dois dire merci à mes gars parce que, comme à chaque course, ils me soutiennent. Nous avons essayé de ne pas être trop à l’arrière ou à l’avant, donc nous avions juste la position parfaite pour pouvoir faire ces derniers 250 mètres dans la meilleure position. C’était un final différent de ce à quoi je suis habitué, donc c’était important de bien se positionner pour avoir encore la puissance pour les 200 derniers mètres», expliquait Jonathan Milan avant de se projeter sur le chrono du jour : «Je vais essayer de défendre le maillot de leader, le contre-la-montre n’est pas long, mais nous avons des gars qui sont de meilleurs spécialistes que moi, mais j’ai un maillot à défendre et je ferai de mon mieux pour le faire.»
