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[Cyclisme] «Tellement de choses peuvent arriver»


Nina Berton, ici en action, espère que Noémi Rüegg, leader de son équipe EF Education-Oatly, jouera un grand rôle dimanche. (Photo : getty images/ef education)

Nina Berton (23 ans) va participer pour la troisième fois au Monument flamand, le Tour des Flandres. Elle raconte…

Établie cette semaine en Flandre avec son équipe EF Education-Oatly en préparation au Tour des Flandres, Nina Berton fait le point. «Après Gand-Wevelgem, je suis restée sur place avec l’équipe», explique la Luxembourgeoise qui poursuit : «Je n’ai pas à me plaindre, tout va bien.»

Il s’agira dimanche de votre troisième participation au Tour des Flandres. Un Monument qui vous convient plutôt bien puisque vous avez terminé 51e en 2023 et 19e l’an passé…

Nina Berton : C’est vrai, la première année, cela s’était d’autant mieux passé que je ne savais pas, jusqu’à trois jours avant la course, que je serais au départ. Et l’an passé, je finis dans le top 20. C’est la course qui m’a montré que si je le veux et que tout se passe bien, je peux bien courir avec les meilleurs. Cela m’a donné de l’envie pour les années à venir. Toute la course était parfaite pour moi avec les conditions météorologiques.

Par rapport à l’an passé, justement, comment situez-vous votre forme actuelle?

Je pense que ma forme est meilleure. J’ai fait quelques pas pendant l’hiver et tout s’est bien passé. La forme est là, mais on n’a pas beaucoup d’influence sur le reste. Mais cela ne sera pas les jambes qui pourraient être le problème.

Ce serait quoi alors?

Dans ces courses-là, il faut avoir de la chance, ne pas avoir de problème mécanique. Ni de chutes. On ne peut pas avoir de l’influence sur tout.

Vous avez effectué des reconnaissances ces derniers jours?

Oui, mercredi, j’ai effectué les 105 derniers kilomètres.

Vous apprenez encore des choses?

Oui, car le parcours est assez différent hormis sur les 60 derniers kilomètres qui ne bougent pas. Donc à partir du Koppenberg, on retrouve la même chose. Mais avant, cela a beaucoup changé. On passe le secteur pavé de la Paddestraat que je trouve très difficile. Et juste avant le Koppenberg, on a une montée pavée qui n’existait pas avant. Cette difficulté fera déjà une différence, je pense.

Après le Koppenberg, la différence est réalisée. On reste dans le groupe où on se trouve après cette difficulté

Dans le Tour des Flandres, qu’est-ce qui est le plus dur?

C’est l’enchaînement. Les 60 premiers kilomètres sont assez relax. Il n’y a pas grand-chose qui se passe. Ensuite, il faut être à 100 % concentrée. Se positionner tout le temps, être prête à tout. Les classiques comme ça, il y a souvent du chaos. Le focus mental est très important avec l’enchaînement des difficultés, ça devient dur mentalement mais aussi physiquement.

Quel est le mont le plus dur?

Je pense que c’est le Koppenberg. Cela dépend comment la course sera courue. Mais par mon expérience, les années dernières, c’est là que ça se joue. Après le Koppenberg, la différence est réalisée. On reste dans le groupe où on se trouve après cette difficulté. C’est vrai aussi qu’en fin de course, l’enchaînement Paterberg-Vieux Quaremont est délicat.

Quel regard portez-vous sur votre équipe?

On a une équipe assez forte. Tout d’abord avec Noémie Rüegg qui est forte depuis le début de la saison avec quelques victoires (elle a remporté une étape et le classement final du Tour Down Undser en Australie) et une troisième place à Milan-San Remo (la Suissesse a aussi terminé 9e des Strade Bianche et 6e du Trofeo Alfredo Binda, deux autres épreuves du World Tour). On a une très bonne carte avec elle, car elle n’a aucun problème pour suivre les meilleures grimpeuses. Letizia Borghesi est forte et a beaucoup d’expérience. Alison Jackson et Nina Kessler sont deux filles qui sont fortes pour aider tout le monde à bien se placer.

Quel sera votre rôle?

Je vais essayer de garder un maximum d’énergie dans les premiers kilomètres. Après le Koppenberg, je vais essayer d’aider mes coéquipières au maximum, mais dans ces courses, on ne peut rien prédire, tellement de choses peuvent arriver. Notre but sera d’envoyer le grand nombre de filles à l’avant sur le final. Et enfin d’être actif.