L’Union européenne de cyclisme (UEC) a annulé jeudi ses championnats d’Europe sur piste prévus du 23 au 27 juin au Bélarus, alors que Minsk est en conflit diplomatique avec l’Union européenne et les Etats-Unis depuis le déroutement d’un avion de ligne.
« A la lumière de la situation internationale actuelle », le conseil exécutif de l’UEC a renoncé à ce rendez-vous, le plus important pour les pistards européens avant les Jeux olympiques de Tokyo, indique l’instance dans un communiqué.
Sans plus de détails sur les raisons de cette décision, le président de l’UEC Enrico Della Casa dit avoir « prêté une grande attention à l’évolution des faits qui se sont également trouvés au centre du débat international ».
« Nous nous employons déjà à trouver une solution alternative qui permette aux athlètes de nos 50 fédérations nationales de disputer la manifestation continentale cette saison », a ajouté M. Della, alors que la crise sanitaire n’aide pas à trouver une solution de repli.
En janvier déjà, la Fédération internationale de hockey sur glace (IIHF) avait dû retirer au Bélarus la co-organisation de son championnat du monde, qui se dispute finalement en Lettonie, face à la pression des sponsors et des opposants au président biélorusse Alexandre Loukachenko.
Mais la réprobation internationale visant Minsk a encore augmenté depuis que le régime est accusé d’avoir détourné un avion de ligne européen dimanche pour arrêter un opposant à son bord.
Nombre de compagnies aériennes ont suivi la recommandation de l’Union européenne de contourner le Bélarus et ont suspendu leurs vols, l’espace aérien européen a été fermé au Bélarus, et les Vingt-Sept envisagent un nouveau train de sanctions.
Le régime d’Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis 1994, est déjà ciblé par de multiples sanctions occidentales pour avoir durement réprimé un mouvement de contestation inédit qui a vu des dizaines de milliers de personnes défiler dans les rues en 2020 suite à la présidentielle d’août, jugée « truquée » par les Européens.
Les mesures de l’UE visent déjà 88 hauts responsables, dont le président, et sept entités.
AFP/LQ