Comme chaque année, les postulants sont multiples au départ. Le Mur de Huy fait figure d’épouvantail.
Pour la deuxième année consécutive, la cathédrale du cyclisme wallon qu’est le Mur de Huy va résonner dans le vide. Un comble pour quiconque a traîné un jour dans les parages de la Flèche Wallonne. Du pied au sommet, la fête est habituellement partout. Et avec ce petit soleil printanier qui commence à chauffer sous les casquettes, on a du mal à réaliser que la pandémie puisse continuer à bouleverser toutes ces vieilles et indécrottables habitudes que les fans ont prises durant des décennies. Mais c’est une chance que la course ait lieu. Et c’est sans doute ça qu’il faut d’abord apprécier.
Dans ce genre du «ce n’est plus comme avant…», on notera qu’un seul Luxembourgeois se retrouve au départ, puisque la mort dans l’âme, sans rien avoir pu montrer de ses qualités dans cette campagne de classiques flandriennes qu’il attendait pour effacer un début de saison salopé par des problèmes dorsaux, Bob Jungels n’est pas remis de sa spectaculaire chute survenue dimanche dans l’Amstel Gold Race. Dans cette Flèche où il s’est souvent distingué en attaquant de loin, sans pour autant réussir à faire le mur, mais en préparant quelquefois le terrain pour des coéquipiers comme Julian Alaphilippe en 2018, la muraille de Huy ne s’accommodant pas du tout de ses qualités, il avait prévu de se mettre au service de Benoît Cosnefroy, deuxième l’an passé derrière Marc Hirschi.
Un Benoît Cosnefroy au tempérament de feu, un attaquant-né, un puncheur de talent, qui lui aussi souffre de ...
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