Le Colombien Miguel Angel Lopez s’est montré le plus fort dans la terrible montée finale du Gamoniteiru, escaladée pour la première fois hier lors de la 18e étape du Tour d’Espagne, quelques secondes devant le Slovène Primoz Roglic, qui reste leader au général.
Le coureur de Movistar s’est extirpé du groupe des favoris à cinq kilomètres de l’arrivée, a repris puis déposé l’Espagnol David De la Cruz à trois kilomètres de la ligne, et a tenu tête à Roglic dans les derniers hectomètres, pour s’offrir une victoire de prestige dans ce col remis en état pour l’occasion.
« Superman » Lopez a franchi la ligne 14 secondes devant Roglic, deuxième juste devant Enric Mas et Egan Bernal.
«Cela faisait quatre ans que je n’avais plus gagné dans la Vuelta. Le faire aujourd’hui dans l’étape reine me rend fier et me motive encore plus. On a offert un joli spectacle», s’est réjoui le Sud-Américain. Le classement général ne bouge pas après cette dernière étape de haute montagne, rendue encore plus épique par le brouillard: Roglic écrase la course avec 2 min 30 sec d’avance sur Mas et près de trois minutes sur Bernal.
Malgré les trois cols franchis précédemment, le véritable révélateur a été le terrible Gamoniteiru : le rythme élevé imprimé par les Intermarché – Wanty-Gobert a décanté le peloton – puis les diverses attaques d’Egan Bernal et de Primoz Roglic ont fini d’écrémer le groupe des favoris.
Seuls Mas et Bernal ont réussi à rester dans la roue du maillot rouge dans les derniers kilomètres. Au lendemain de son récital aux sommet des lacs de Covadonga, Roglic a tenté d’enfoncer le clou et de faire le doublé, qui lui a échappé de peu.
Aujourd’hui, la 19e étape entre Tapia et Monforte de Lemos comportera quelques bosses (deux cols de 2e catégorie et un col de 3e), mais l’étape sera destinée aux baroudeurs, voire aux sprinteurs, tout comme l’avant-dernière samedi.
Et dimanche, la dernière sera un contre-la-montre individuel qui convient aussi au double tenant du titre Primoz Roglic, bien parti pour un triplé historique.