Le Slovène avait chuté l’an passé dans la dernière étape de Paris-Nice alors qu’il entrevoyait le succès final.
Évidemment, le coureur de l’équipe Jumbo-Visma, qui, ce n’est pas un détail, sera épaulé par des hommes comme Wout Van Aert, Steven Kruijswijk et Rohan Dennis, est fortement attendu. L’an passé, il avait fait preuve d’une insigne malchance en chutant dans la dernière étape alors qu’il portait le maillot jaune sur le dos. Le succès était finalement revenu à l’Allemand Maximilian Schachmann qui n’en demandait pas tant. Le coureur de Bora s’était imposé en 2020, mais il semblait devoir se satisfaire de la deuxième place en 2021. Jusqu’à cette fameuse chute de Roglic…
L’épisode a le don de résumer assez parfaitement ce qu’est généralement, un Paris-Nice, traditionnellement la première grande course par étapes du calendrier. Les premières étapes sont plates, souvent soumises à l’épreuve du vent et des bordures. Il y a un chrono pour faire de menues différences. Puis les trois dernières étapes qui vont du très vallonné au très pentu. Avec les descentes en serpentins qui vont avec. Il ne suffit donc pas de savoir grimper, encore faut-il virer sans s’écraser. Cela peut donc s’avérer compliqué…
On verra également dans quel état de forme se présente Maxilimilan Schachmann puisqu’il n’a pas encore couru. Il devait justement commencer sa saison dans les épreuves du challenge de Majorque à la fin du mois de janvier, mais il fut positif au covid-19. Voilà pourquoi il ne réapparaît que si tardivement. Dans ces conditions, le leader naturel chez Bora devrait être le Russe Alexandr Vlasov, lequel vient juste de terminer quatrième à l’UAE Tour.
Beaucoup d’outsiders
Toutefois, et puisqu’on est occupé à s’attarder sur la liste des coureurs engagés, il est évident que le Colombien Nairo Quintana (Arkéa-Samsic), vainqueur dernièrement du Tour de la Provence, et plus encore le Portugais Joao Almeida (UAE) sont à ranger parmi les favoris. Il ne faut pas puiser dans des souvenirs trop lointains. Ainsi Almeida a conduit un certain Tadej Pogacar au succès sur le Tour de l’UAE. Il possède toutes les caractéristiques pour faire un potentiel vainqueur de Paris-Nice. Il roule et grimpe à la perfection. Il n’est pas maladroit non plus.
Les frères Yates seront pour leur part des outsiders de choix, Simon (BikeExchange) ou Adam (Ineos), allez, c’est presque du pareil au même! Tous les deux sont capables de venir s’installer sur le podium final! Reste à voir ce que des clients comme le Kazakhe Lutsenko (Astana), le Suisse Gino Mader et son alter ego néerlandais Wout Poels (Bahrain) ou encore les Français David Gaudu (Groupama-FDJ), Guillaume Martin (Cofidis) et à un degré moindre Clément Champoussin (AG2R-Citroën) seront capables de faire. Dans tous les cas, ils apparaissent en bonne forme en ce début de saison.
Deux Luxembougeois sont donc en course. Kevin Geniets revient après son infection au covid-19. Alex Kirsch, récent quinzième du Het Nieuwsblad, entend aider le Néerlandais Bauke Mollema à se placer au classement général et les finisseurs Mads Perdersen et Jasper Stuyven à s’illustrer sur les étapes à leur convenance. Dans tous les cas, les deux compatriotes vont se servir de ce Paris-Nice pour aiguiser leur état de forme avant de retrouver les prochaines classiques flandriennes.
On notera enfin qu’à la veille de l’arrivée, le gros morceau sera, au lendemain d’une grosse étape ardéchoise, le col de Turini ( (14,9 km à 7,3 %). Et si ça ne suffit, il restera la dernière étape avec un col d’Eze revisité et le retour sur la promenade des Anglais. Primoz Roglic y sera-t-il en jaune?